Un des représentants les plus importants de la génération des années ’30, le peintre Yannis Tsarouchis (1910-1989) a incarné dans son œuvre l’idéal de la ‘’Grécité’’. Influencé de l’art hellénistique et byzantin, de la Renaissance, de l’œuvre de Matisse, de Theophilos et de Kontoglou ainsi que des figures des marionnettes du théâtre d’ombre de Karaghiozis, il a créé son propre style unique et a peint des paysages, des natures mortes, des scènes allégoriques. La figure du marin est partout dans l’œuvre de Tsarouchis, et son omniprésence ne s’explique pas que par le goût du blanc ! Lascif ou provoquant, pensif ou danseur, il apparaît bien comme une quintessence de la virilité dans tous ses états.
Une nouvelle exposition intitulée ‘’Yiannis Tsarouchis: illustration d’une autobiographie. Deuxième partie (1940-1989) ’’ se déroule actuellement et jusqu’au 26 février au musée Bénaki, au bâtiment de la rue Pireos. Cette deuxième partie de l’exposition présente l’histoire et l’évolution de la peinture de Yannis Tsarouchis à travers des groupements chronologiques, visant à recréer l’environnement autour duquel il a vécu et à étudier les influences reçues tout au long de son progrès artistique. Le visiteur suit les sentiers de Yannis Tsarouchis, en partant du front albanais et de la déclaration de la Seconde Guerre Mondiale, jusqu’ à Athènes occupée et aux jours troublés de la guerre civile. Ce cheminement à travers l’œuvre de Tsarouchis permet aux visiteurs d’ ‘’errer’’ dans une époque passée, de découvrir les transformations dans sa peinture, ses influences, ses connexions, ses environs et ses collaborateurs. Le visiteur rencontrera des personnalités telles qu’ Alexandros Iolas, Alexis Minotis, Maria Callas, Manos Hadjidakis, dans ‘’un tour’’ dirigé par l’artiste lui-même à travers ses textes et des documents photographiques, qui accompagnent l’exposition.
L’exposition a pour commissaireNiki Grypari, présidente de la Fondation Yannis Tsarouchis.