“Rhodes, une îlegrecque aux portes de l’Orient“ est la nouvelle grande exposition du Musée du Louvre, qui a ouvert ses portes au public le 14 novembre et accueillera les visiteurs de la capitale française jusqu’au 10 février 2015. Célèbre dans le monde entier grâce au souvenir du Colosse, l’une des sept merveilles du monde antique, et de la présence des chevaliers de Saint-Jean à l’époque médiévale, Rhodes est, dès l’Antiquité, un lieu privilégié d’échanges entre l’Égée et l’Orient.
Cette exposition met en valeur la mixité culturelle de Rhodes, terre d’échanges en Méditerranée orientale. Elle est aussi l’occasion de redécouvrir la dimension orientalisante de l’art rhodien par l’intermédiaire de quelques-unes de ses productions les plus spectaculaires, en particulier son orfèvrerie, sans équivalent dans le monde grec, et sa faïence, un artisanat lié à l’Égypte et au Levant.
Nous avons voulu attirer notre public à découvrir une aventure archéologique ignorée du grand nombre, qui a commencé au XIXe s., a expliqué la conservatrice au Musée du Louvre, Anne Coulié, spécialiste de la céramique grecque et commissaire de l’exposition.
Les œuvres réunies à l’occasion de cette exposition, en provenance des musées de Rhodes, de Copenhague, du Louvre et du British Museum pour l’essentiel, rappellent la richesse exceptionnelle de l’archéologie rhodienne entre les XIVe et VIe siècles avant J.-C. (de l’âge du bronze à l’époque archaïque). Elle évoque l’histoire précoce et continue des fouilles, auxquelles ont participé des archéologues français, anglais, danois, italiens et grecs.