C’est le danger qui m’entraîne en toi et ces replis de ton corps chemins qui mènent à la démence
tes jambes rivières et leur source noire miroir qui sans arrêt m’attire vers mes premières eaux
et ta jupe en tombant délivre des oiseaux le grenier à blé brille baignant dans la fraîcheur le lit se remplit de grains pour nourrir les bêtes affamées
bêtes sauvages qui gémissent de détresse et cherchent nourriture pour la soif et veulent dans ta ravine monter sur les hauteurs se fracasser dans tes profondeurs
toi impétueuse plantant ton talon gauche dans mes côtes sur le dos tu bois la furie pour que ta bouche s’emplisse d’immensité
et ma langue brebis vorace broute les herbes et la peau dessous s’exaspère des souffles profonds partout nous entourent
ce n’est pas le danger qui me fond en toi mais de ta beauté la terreur
Traduction: Michel Volkovitch
Peinture: Chatzikyriakos Gkikas, 1962
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