Vagues du sommeil immenses peut-être mais tout à fait insonores, qui bien qu’écumantes retiennent le bruit dans leur cavité abyssale – peut-être parce qu’elles ne doivent pas être entendues. Et en écumant sans bruit comment elles me soulèvent ensuite au matin et me recrachent sur les rives désertes de l’autre jour. En un endroit étranger chaque matin sans nom encore alors que ses routes pas encore dessinées, mais surtout sans que je sache moi d’où me parer, ignorant si la vague à la rive ou la rive à la vague réclame, perdu dans les cris de guerre muets et surpris devant les sifflements subits de feux d’artifice comme de résurrection qui sonnent un peu après l’explosion assourdissantes des astres.
 
 
Traduction © Marie-Laure Coulmin Koutsaftis, Anthologie: Ce que signifient les Ithaques, 20 poètes grecs contemporains, 2013]
 
Peinture: Tsigkos Thanassis “Etoile”
 
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