Brusque comme dans un miroir
soudain notre visage, étranger
vulnérable, parfois vaincu

Pille le temps
et le mythe dilapide
Circés, sirènes de grande renommée
Ithaques inexistantes

Île du soleil est la terre
blessures et brûlures
gazes fraîches
intentions enflammées

Navires lointains
sports d’endurance et de combat
et la mort seul juge à côté

Pierres tombales blanches
clefs d’or dans ses entrailles

Le choix t’appartient

Et dans le jardin de Gethsémani
il y a toujours une brèche
qui t’invite à te mesurer

A te cacher pour être sauvé
ou bien à mourir au combat

T’aiguillonne le retour
pour voir tel le meurtrier
l’incalculable
dont secrètement et lentement
la peur te consume

à Kurt Gödel

Recueil Τα τιμαλφή (Objets de Valeur), de Panos Kyparissis (1945-), paru en 2013 aux éditions Melani
Traduction du grec: Anne Barbusse
Peinture : Takis Katsoulidis (1933- ), “Les deux générations” 1983. Source: nationalgallery.gr

Le poème original en grec sur notre page facebook

TAGS: Culture | Grèce | littérature | poésie | poètes