Tu m’as laissé tes lunettes,
pour observer tant de jours
et penser
à tes yeux.
Vouloir caresser tes cheveux
et ne pas pouvoir.
Toute la maison
t’attendait.
Et maintenant
que tu es revenu
je ne trouve aucun des
signes de reconnaissance.
Je n’ai pas trouvé ce verger aux pommiers
où tu me cueillais des fleurs
me promettant
les fruits de la connaissance.
J’ai enterré tes lunettes
derrière la maison.
J’ai mis la table
et t’ai attendu.
Nous avons repris la conversation
où nous l’avions laissée.
Rien n’avait changé
dans les mots,
dans les cheveux.
Mais dans tes yeux habitait désormais
un étranger.
Traduction: Michel Volkovitch
Peinture: Katsoulidis Takis (1933), Composition (mouvement et lumière), 1964
Source : nationalgallery.gr
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