La distance ne rompt jamais,
mais ses fragments coupent comme une glace.
Sur elle se reflètent clairement toutes les jolies choses
qui pourraient arriver un jour,
elle noue l’ici et l’au-delà comme une corde
et l’engouffre comme un abîme.
La distance a les yeux rouges et verts.
Elle ne pardonne pas, elle rit seulement,
elle, la sœur aînée de l’injustice,
jusqu’à ce qu’elle se transforme en métastase
qui fait l’amour avec deux jolis jeunes corps.
Une distance nécrophile.
[Peurs Inaccomplies, 2013]
Traduction: Despoina Dimopoulou
Peinture: Alekos Kontopoulos, “La nuit qui tombe”, 1956
Le poème original en grec sur notre page facebook