Le ministère grec des Affaires étrangères a lancé un plan d’action pour l’égalité 2024-2027, dans le cadre de ses efforts visant à améliorer les conditions dans lesquelles le personnel du ministère accomplit sa mission, à savoir la protection et la promotion des intérêts de la Grèce. Le plan a été présenté lors d’un événement intitulé « Initiatives institutionnelles pour l’égalité des sexes », qui s’est tenu en novembre en présence du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, M. Volker Türk.
Le « Rapport de la GNCHR sur la situation des femmes en Grèce » a également été présenté lors de l’événement, qui a été co-organisé par le ministère des Affaires étrangères et la Commission grecque des droits de l’homme (GNCHR).
Dans son discours, le ministre des Affaires étrangères George Gerapetritis a souligné, entre autres, le rôle clé des politiques horizontales dans la réalisation d’une égalité tangible et la protection des personnes appartenant à des groupes vulnérables et sous-représentés. Cette philosophie est également à la base du « Plan d’action pour l’égalité des sexes 2024-2027 du ministère des Affaires étrangères ». Comme l’a souligné la ministre, « notre vision est d’atteindre un point de compréhension où aucun plan d’action n’est nécessaire car l’inégalité n’aura plus sa place. Les politiques d’égalité évidentes et inhérentes à la valeur de l’être humain seront tellement ancrées qu’aucune action de la part des autorités de l’État ne sera requise ».
La secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères, l’ambassadrice Teresa-Paraskevi Angelatou, a noté que les bonnes performances du ministère sur les questions d’égalité des sexes « nous donnent la motivation de nous efforcer encore plus d’avoir un ministère des Affaires étrangères représentatif de la société grecque dans son ensemble, toujours au profit des intérêts de notre pays ». Plus précisément, elle a déclaré que les femmes représentent 50,5 % du personnel total du ministère, tandis que 46 % d’entre elles occupent des postes à responsabilité dans l’administration centrale. Mme Angelatou a souligné que les défis s’étendent désormais aux questions de violence et de harcèlement, de conciliation entre vie professionnelle et vie familiale/personnelle et aux discriminations multiples fondées sur le handicap, l’âge, l’orientation sexuelle, etc.
Plan d’action pour l’égalité 2024-2027
Le chef de l’Unité pour l’égalité du ministère des Affaires étrangères, Spyridon-Heracles Aktypis, a présenté les principaux axes et priorités du Plan d’action, visant un environnement de travail sûr et créatif.
Le Plan d’action, élaboré par l’Unité pour l’égalité, sous l’égide du Bureau du Secrétaire général, s’appuie sur trois valeurs fondamentales sur lesquels repose déjà le management du personnel au sein du ministère : l’égalité de tous devant la loi, la dignité et l’inclusion, visibles à travers le respect de la diversité. Le Plan comprend un total de 39 actions distinctes qui doivent être mises en œuvre sur une période de quatre ans, portant sur divers aspects de la routine quotidienne des employés du ministère et de leur performance au travail.
Parmi des action prévues, on peut citer les initiatives visant à des politiques de recrutement, la lutte contre les stéréotypes et les attitudes dépassées par le biais de programmes de formation du personnel, la création de « liaisons pour l’égalité », l’adoption d’un langage inclusif en matière de genre, la mise en œuvre de mesures spécifiques pour prévenir la violence et le harcèlement sur le lieu de travail et la protection de la santé mentale des employés – par exemple en embauchant un psychologue du travail. Les problèmes auxquels sont affrontés d’autres groupes vulnérables à la discrimination, à savoir les personnes handicapées et atteintes de maladies chroniques, ainsi que les employés LGBTQI+ et les membres de leur famille, sont également abordés.
En plus, un calendrier détaillé est mis en place pour suivre et évaluer la mise en œuvre effective du Plan d’action, tout en prévoyant la flexibilité nécessaire pour s’adapter aux défis qui se présentent. Pour la réussite du Plan, l’engagement du personnel du ministère et une étroite coopération entre le ministère et diverses institutions du secteur public sont nécessaires, M. Aktypis a souligné, en ajoutant que toutes les actions contribuent également aux efforts de « recrutement de cerveaux », conformément au Plan d’action démographique national. En assurant un lieu de travail où les jeunes se sentent en sécurité et créatifs, l’objectif est de faire du ministère des Affaires étrangères un environnement de travail attrayant.
Rapport de la GNCHR sur la situation des femmes en Grèce
La GNCHR, représentée par sa présidente, la professeure Maria Gavouneli, et sa chargée de recherche, Katerina Charokopou, a présenté le « Rapport de la GNCHR sur la situation des femmes en Grèce ». Le rapport met à jour les positions de la Commission sur la situation des femmes en Grèce, en tant que guide utile pour les autorités de l’État, le pouvoir législatif, l’administration, les forces de l’ordre, les professionnels de terrain, les chercheurs et toutes les parties impliquées.
En parallèle, le rapport de la Commission grecque des droits de l’homme (GNCHR) met en évidence les domaines clés où les violations des droits des femmes sont les plus nombreuses, collecte des données statistiques et regroupe un grand nombre de recommandations à l’État par catégorie thématique. Pour la préparation de ce rapport, la GNCHR a utilisé tous les outils de recherche qualitatifs et quantitatifs, tels que les avis, les propositions, les rapports, les recommandations, les conclusions et les constatations, dans le cadre de la coopération avec les organismes de l’État, la société civile et les organisations européennes et internationales.
- Plan d’action pour l’égalité du MFA 2024-2027 ici. Le rapport du GNCHR sur la situation des femmes en Grèce (mars 2024), ici
M.V.