Yiorgos Mavroïdis, né au Pirée en 1912, a passé son enfance à Larnaka à Chypre, d’où son père fut originaire. Ses liens avec l’île de Chypre étaient étroits pour toute sa vie. Après des études en Droit et en Sciences Politiques, à l’Université d’Athènes, il a travaillé au Corps Diplomatique du Ministère des Affaires étrangères, de 1946 à 1958. En même temps, il participait activement à la vie artistique grecque, même si il n’a jamais relatives des études en peinture. Il expose ses œuvres pour la première fois à la galerie Armos en 1948. Plus de 35 expositions personnelles et plusieurs expositions collectives en ont suivi.
Vient ensuite la période où il est nommé au Consulat grec de Paris (1950 – 1952). C’est pendant cette période qu’il se familiarise avec les courants artistiques modernes, mais aussi avec l’art classique et la peinture de Renaissance. Après sa démission du Ministère des Affaires étrangères, il est élu professeur à l’Ecole des Beaux-arts d’Athènes, dont il fut Directeur (1975-77) et Doyen (1977-78). Il y enseignait jusqu’en 1982.
Sa peinture est caractérisée d’un usage audacieux de la couleur suivi d’une liberté dans la forme. La touche de son pinceau semble névrosée et vigoureuse sans pour autant dissoudre la structure de l’image.Il a peint des paysages, des natures mortes et de nombreux portraits d’amis et de célébrités, mais ses thèmes favoris sont les figures féminines et le nu.
Selon le curateur Takis Mavrotas, dans l’œuvre de Mavroïdis on ne trouve rien d’ambigu. Son ‘’conte’’ pictural est dévoilé à travers un récit artistique anthropocentrique, qui nous offre une vision charmante de notre monde fragile. Les figures dans ses œuvres semblent immobiles, ce qui témoigne de sa fidélité à la vérité de la vie. Pour Mavroïdis, la peinture ne s’apprend pas. Au contraire ce qui s’apprend c’est tout ce qui est relatif à la peinture.
En dehors de la peinture, il s’est occupé de la scénographie et la sculpture en argile, il a publié des textes littéraires, a écrit un recueil de nouvelles et cinq recueils poétiques. Il est mort en 2003.