Né en 1930 à Filiatra dans le Péloponnèse, Pavlos Dionyssopoulos s’installe à Athènes où il fait des études à l’École des Beaux arts de 1949 à 1953. En 1954, il se rend à Paris, en tant que boursier, pour des études à l’Académie de la Grande Chaumière. A Paris, il s’y installe définitivement en 1958 et il y crée son atelier. Sa première exposition personnelle est organisée en 1964 à la Galerie J à Paris.
Au tout début, ses créations sont largement influencées par l’atmosphère novatrice régnant dans la capitale française au début des années ‘60. Son art évolue, alors, de la peinture traditionnelle sur toile à l’utilisation de matériaux dits bon marché issus de la civilisation moderne. Pavlos utilise du papier imprimé, coupé en fines bandes et la façon dont il les dispose crée des surfaces ondulantes, où les couleurs et le matériau s’unissent.
Les premières œuvres, de cette technique, avaient une forme abstraite. Mais, quand il a complètement évolué sa technique, il commence à l’utiliser pour la création des images très descriptifs, ou des objets en trois dimensions, qui se situent aux limites de l’illusion d’optique. De temps en temps, il a utilisé d’autres matériaux, comme la laine d’acier (steel wool) ou les rubans de bolduc, toujours avec la même finesse et l’inventivité. Ses images élaborées et imaginatives annulent souvent l’aspect matériel de leur construction, subissant une sensation métaphysique.
Les œuvres de Pavlos dépassent une ‘’écriture’’ simplement réaliste. Elles illustrent l’idée des objets, les aspects poétiques de la vie quotidienne et de la nature. Elles respirent la vitalité.
m.o.