Né en 1963 à Kosmas Kunourias, dans le Péloponnèse, Giorgos Rorris a fait des études à l’école des Beaux-arts en 1982 et s’est rendu, par la suite, en tant que boursier, à l’école des Beaux-arts à Paris, au laboratoire de Leonardo Cremonini. En 2001, il a été honoré par l’Académie avec le Prix pour les nouveaux artistes de moins de 40 ans. Depuis 2002, il est collaborateur du groupe artistique ‘’Simeio’’ et donne des cours de peinture.
Sa première exposition personnelle est organisée à la Galerie d’art Méduse en 1988. Il a, également, participé à plus de 70 expositions collectives en Grèce et à l’étranger.
Rorris, représentant de la peinture figurative, dépeint et interprète, dans ses œuvres, l’espace naturel et crée des figures ésotériques. Son œuvre se caractérise par des vertus picturales et chromatiques. Selon lui, ‘’dans un temps de masse et de disparition de la personne, insister à peindre et à révéler une personne, est un acte politique’’. Ses œuvres sont surtout anthropocentriques. La figure humaine devient dénominateur commun de l’œuvre de Rorris. Celle-ci est au centre de sa peinture, à l’exception de la période entre 1993 et 1996. Mais, même dans les peintures de cette période, il était présent d’une manière indirecte et elliptique.
Notons que l’anthropocentrisme trouve son expression exceptionnelle dans les portraits à grande dimension des femmes qui s’habillent leur nudité. ‘’Elisabeth’’, ‘’Yanna’’ et ‘’bleue Alexandra’’ ne sont pas des nus dans le sens formel du terme, mais des portraits de femmes nues, pas conformes à la logique de l’étude du nu. Rorris crée des personnes avec des noms et des identités, présents en chair et en os. Le portrait soulève inévitablement la question de l’imitation. Mais l’artiste ne cherche pas à copier une réalité donnée, mais à réaliser une similitude avec la personne qui «joue elle-même».Chaque femme nue, à travers la pose qu’elle adopte et l’aura qu’elle l’entoure, marque d’un ton affectif personnel l’espace autour d’elle.