La philosophie, l’art, la politique, l’amour et les rapports conjugaux, l’économie et la crise se sont trouvés à l’ordre du jour lors de la conférence de Pascal Bruckner, donnée le 27 novembre au Centre Culturel Onassis. Romancier et essayiste, membre du mouvement de “nouveaux philosophes” des années 1970, Bruckner est un penseur actif qui intervient régulièrement dans la sphère publique avec un point de vue toujours aiguisé et bouleversant, loin des règles du politiquement correct.
“Etre militant de ses opinions porte le risque d’être aveuglé par sa conviction et de se tromper”, a-t-il affirmé dès le début. Se référant aux relations entre les deux sexes, il a constaté que le grand problème se cache dans nos aspirations irréalistes et dérisoires. L’enjeu crucial est d’accepter l’autre dans sa singularité, y compris ses défaillances.
Il s’est aussi exprimé sur la crise de nos jours en suggérant que “le protestantisme a fait de l’argent un dieu” et que la jouissance immédiate matérielle et sexuelle est devenue l’idéal dans nos sociétés. Les pays du sud de l’Europe (y compris la France) gardent pourtant des traits sociaux et moraux précapitalistes, qui doivent être conservés. “Le message de l’Europe malgré la crise c’est qu’aucun n’est déterminé à jamais par son sexe, sa race ou son milieu social mais qu’il y a toujours la possibilité d’améliorer sa chance”, a-t-il évoqué.
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