J’ai tourné contre moi…
J’ai tourné contre moi la mort comme un énorme tournesol
Et vu le golfe d’Adramyte, le lit frisé du vent du nord
Un oiseau figé entre ciel et terre et les montagnes
Légèrement posées l’une dans l’autre. J’ai vu l’enfant qui allume
Des lettres et rapporte en courant l’injustice dans ma poitrine
Dans ma poitrine où j’ai vu la deuxième Grèce dans l’au-delà du monde.
Ce que je dis et j’écris pour que nul autre ne comprenne
Comme une plante vit de son poison jusqu’à ce que le vent
Le lui change en parfum qu’il éparpille aux quatre coins du monde
Plus tard on verra mes ossements d’un bleu phosphorescent
Qu’emporte dans ses bras l’Archange qui ruisselle aux enjambées
Immenses traversant la deuxième Grèce dans l’au-delà du monde.
Traduction: Michel Volkovitch
Peinture: Evi Theofanidou
Le poème original en grec sur notre page facebook