Les Athéniens sont invités à découvrir ou à revoir  l’œuvre de Louis Malle, l’une des figures les plus emblématiques du cinéma français. L’hommage à ses films fait partie du 22e Festival International du film d’Athènes connu sous le nom «Nychtes Premieras» (Nuits d’avant-première) qui aura lieu entre le 22 septembre et le 2 octobre. Esprit vif et metteur en scène de l’expérimentation permanente, il commence sa carrière à côté de Robert Bresson (Un condamné à mort s’est échappé). Il assiste à l’essor de la Nouvelle Vague mais il n’est jamais reconnu par ce mouvement même si son cinéma des débuts partage avec elle plusieurs caractéristiques. Il préfère garder son propre style et ses propres codes guidé par ses propres motivations.

Neuf de ses longs métrages sont au menu des projections. Commençons par son premier film réalisé à l’âge de 25 ans Ascenseur pour l’échafaud qui joue sur les codes du film noir alors que le jazz cérébral de Miles Davis reste à jamais à la mémoire du spectateur. A ne pas rater, Le feu follet, sans doute son meilleur film, déploiement magnifique de la philosophie existentielle du désespoir  avec l’incontournable Maurice Ronet. Viennent ensuite deux films qui ont suscité un véritable tollé, à savoir Le souffle au cœur, histoire romantique voire incestueuse entre une mère et son fils et Lacombe Lucien qui parle du phénomène des collabos à travers l’engagement d’un jeune homme désoeuvré. A ne pas rater non plus, Les amants, film de l’irruption subversive de l’amour avec Jeanne Moreau et Au revoir les enfants, film autobiographique sur la perte tragique d’un ami juif à l’école au moment de l’occupation allemande. Le catalogue comporte encore les films Milou en Mai (Picolli), Atlantic City (Lancaster) et My dinner with André.

 

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