Prosateur de la nouvelle génération, Christos Chomenidis est né à Athènes en 1966. Après des études de Droit à Athènes et des Medias en Grande Bretagne, il a commencé une carrière d’avocat, avant de se consacrer entièrement à l’écriture. Il a écrit plusieurs romans et des scénarios pour le théâtre et la télévision. Trois de ses romans ont déjà été traduits en français et publiés par les Editions Seuil.
Dès son premier roman, Le jeune sage, paru en 1993, Chomenidis a été révélé au grand public. C’est l’histoire d’un garçon, Nikos, qui de l’âge de 8 ans jusqu’à la fin de son adolescence, a vécu a côté de gens divers, particuliers, intéressants mais parfois effrayants. Le roman se réfère surtout à l’époque après le régime des colonels en Grèce et à l’état psychologique de ses habitants, à leurs comportements sociaux et culturels, à l’immigration intérieure, aux nouveaux riches, à la corruption et au manque de valeurs morales.
Selon Le Monde diplomatique, dans Le Jeune Sage, l’histoire se vit comme un spectacle, ou les personnages font preuve d’une étonnante incapacité à s’adapter au monde réel. Nikos, un enfant précoce et paranoïaque, évolue au milieu d’une famille disparate et vit au quotidien les histoires imaginaires de ses héros préférés. Chomenidis restitue le parcours du jeune garçon avec fougue, tendresse et drôlerie, estime le journal.
Deux autres romans de l’auteur son traduits en français : La hauteur des circonstances, et La Voix volée. Le premier est l’histoire d’un jeune macho qui, durant son service militaire, est muté comme pianiste au quartier général d’un centre d’instruction de la marine, dont le commandant est un militariste fou, un apprenti dictateur. La femme du commandant est décrite par L’Express comme ‘‘une femelle d’une séduction dont la décence nous empêche de décrire ici la complexité’’.
A travers cette histoire, le lecteur assiste, selon l’éditeur, à une farce guerrière, qui répète de façon grotesque et ambiguë l’histoire moderne de la Grèce. La Voix volée, est un roman extrêmement touffu et totalement burlesque, dont ‘‘l’intrigue complexe et multiple sert de satire des milieux du spectacle féroce et drolatique’’.
Chomenidis vise, selon Le Monde, ‘’à stigmatiser la vanité et la corruption du show-business, sans oublier celles des intellectuels, de la presse ou de la classe politique. Derrière cet univers en trompe l’œil, la critique de la société grecque est explicite.’’