L’indépendance de l’Etat grec se double d’une riche et frappante production théatrâle autochtone. Le Basilic, d’Antònios Màtessis ; L’Aventurier, de Miltiàdis Hourmoùzis ; La Tour de Babel, de Dimìtrios Vyzàntios ; Les Noces de Koutroùlis, d’Alèxandros Rìzos Rangavis ; Gòlfo, de Spyrìdon Peresiàdis ; La Veillée, d’Ilìas Kapetanàkis, voilà quelques titres qui marquent les débuts du théâtre grec. L’ouvrage “D’aventures en miracles.
Panorama des écritures théâtrales de la Grèce moderne (1830-1957) qui vient de paraître incorpore ces textes avec quelques-uns encore considèrés comme classiques (par exemple: la Cour des Miracles d’Iakovos Kampanelis).
Il s’agit d’une coédition entre l’Espace d’un instant et l’Institut français de Grèce, avec le concours du Centre national du Livre. La traduction appartient aux Jacques Bouchard, Gilles Decorvet (avec la collaboration d’Ioanna Berthoud-Papandropoulou), Myrto Gondicas, Michel Grodent, Paule Rossetto, Henri Tonnet, Michel Volkovitch. Une introduction historique est proposée par Platon Mavromoustakos. Pour ce qui est des thématiques de ces ouvrages, on peut lire … «on y voit poindre des thématiques comme le poids de l’autorité parentale, l’embourgeoisement, le clientélisme, la corruption, l’ingérence étrangère en Grèce, l’affrontement entre les milieux populaires et une certaine oligarchie… autant de thèmes qui résonnent aujourd’hui dans ce pays avec une acuité déroutante».