Paramythologies 
De Nános Valaoritis 
Traduit par Gérard Augustin
“Dans l’eau verte très pure où il formait des cercles, 
comme je me penchais en avant pour voir ma figure, 
j’ ai vu Platon que les cercles de l’eau “troublaient” 
au point qu’il était contraint de faire des grimaces tout le temps 
et que de nombreuses rides se formaient sur son visage – 
je me suis penché davantage et les eaux se sont brouillées.” 
Nanos Valaoritis est l’arrière petit-fils d’Aristotelis Valaoritis (1824-1879), poète romantique de premier plan au cours du XIXème siècle. Il est né le 5 juillet 1921, à Lausanne (Suisse), où son père était consul. Valaoritis achève sa scolarité à Athènes et commence des études de Droit, qui le mèneront à Londres et à Paris. Lors de l’οccupation allemande, Valaoritis se réfugie en Egypte, puis, en 1944, à Londres. 
Pendant neuf ans, jusqu’à son départ en 1952, il fréquente T. S. Eliot, Lawrence Durrell et participe à toutes les manifestations du modernisme anglo-saxon. Il est le premier à traduire des poèmes de Séféris et d’Elytis en anglais. En 1954, Nanos Valaoritis s’installe à Paris (jusqu’en 1960) où il rencontre et fréquente le groupe surréaliste et André Breton. Il poursuit ses études à l’École des Hautes Études.
En 1960, Valaoritis revient en Grèce avec sa nouvelle épouse, l’Américaine Marie Wilson, peintre surréaliste.En 1963, il édite la revue surréaliste Pali (qui signifie « de nouveau » ou « à nouveau »), qui comptera six numéros de 1963 à 1967. Aux sommaires, les poètes surréalistes Grecs, Nanos Valaoritis, Andréas Embirikos, Nikos Engonopoulos, Tassos Dénegris, Nicolas Calas, Georges Makris, Dimitri Poulikakos, Costas Taktsis, Nikos Stangos… Mais également des poètes et auteurs étrangers traduits et présentés pour la première fois, comme André Breton, Allen Ginsberg, Samuel Beckett ou Octavio Paz. Aux Etats-Unis, Nanos Valaoritis s’adonne aux articles théoriques sur le surréalisme, le modernisme, le structuralisme ou l’avant-garde, pour des revues grecques. De 1989 à 1996, il fait paraître la revue Synteleia (Fin des Temps), qui ressort de 2003 à 2008, sous le nom de Nea Synteleia (Nouvelle Fin des Temps). En 2003, il revient s’installer en Grèce, à Kolonaki, dans le centre d’Athènes, dans l’appartement familial. Considéré comme l’un des plus importants poètes de nos jours, il ne cesse d’exercer sa critique en ce qui concerne la vie politique actuelle grecque.

TAGS: 19_12_2013