Nous vivons bien
dans ce cimetière à l’écart.
Dans les tombeaux bien aérés
nous répétons allongés tandis
que de partout le vent de la vie
nous remplit de jeunesse.
Après la répétition chacun se lève
plein d’optimisme et de force. Demain les mêmes.
Les répétitions se poursuivent à l’infini
et peu à peu nous rapetissent
nous remontons à la naissance
nous nous abandonnons
nouveau-nés agonisants
pleins de vigueur.
Nous vivons bien
dans ce cimetière à l’écart.
Vous n’apprendrez jamais
comment un être humain grandit
jusqu’à devenir bébé
qui ne pleure pas.
Traduction: Michel Volkovitch
Le poème original en grec sur notre page facebook