FIUMICINO
 
Lâche tes chiens féroces Fiumicino
aiguise tes couteaux jette
sur moi tes lumières
puis libère-les qu’elles me démembrent
que tes sirènes étouffent mes hurlements
éparpille mon peu d’habits
dans le tourbillon des vents
creuse mon tombeau dans tes champs immenses
au milieu du grand couloir
enterre mon corps oublie-moi là
sans croix sans nul autre signe
seuls aromates la graisse des moteurs
de ses pilotes les sueurs froides
et peut-être qui sait un jour
sur ma tombe un DC 10
avec son huile son kérosène allumera
une veilleuse funèbre


[Traduction: Michel Volkovitch]
 
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