L’ÉVEILLÉE DES CIEUX
Je peux bien passer ma vie sans étudier la passion
violente que j’éprouve même pour les malheurs.
J’aime ce qui préserve intact le noyau de sa blessure
et m’appelle insatiablement,
rien ne me guérit.
Mais d’où viennent mes habits
pour devenir nuages sur la terre chez moi,
que les pas du mâle soient légers,
quand par mes vertus souterraines le vent pèse
de tout le feuillage des sons des rossignols vers la montagne
quand du printemps coupé en deux peu armée jaillit la camomille.
Chacun a sa propre taille aux Pâques des instants.
Je pose le pied ici et l’étincelle me mène ailleurs.
Lieux inconnus sans chasseurs
Et toutes choses alentour immorales comme la lumière.
L’éveillée des cieux, taille un mètre soixante.
Traduction: Michel Volkovitch
Peinture: Giorgos Milios, Synthèse
Le poème original en grec sur notre page facebook