Yiorgos Lanthimos, réalisateur grec prometteur appartenant à la nouvelle génération, est né à Athènes en 1973. Après des études à l’école de cinéma de Stavrakos à Athènes, il a réalisé au cours des années ‘90, des pièces théâtrales sans pour autant méconnaitre le domaine des publicités et des vidéos faits pour des compagnies grecques de danse et de théâtre.

Son premier film Kinetta (2005) se déroule dans un hôtel grec à Kinetta (ville balnéaire près de la capitale), et mêle les rapports difficiles entre une femme de chambre, un policier, et un photographe. D’après le metteur en scène, le film se focalise sur les côtés psychologiques des caractères et aux particularités de leur comportement.



Par la suite, Lanthimos a réalisé Alps (2011), qui doit son titre à une sorte de confrérie éponyme, à laquelle appartiennent quatre personnages. Le personnel de cette confrérie, embauchée par des personnes en deuil, remplace les personnes mortes pour offrir de la consolation à leurs familles. En 2011, Alps a gagné le Prix Osella pour le meilleur scénario, au Festival de Vénice. Ceci offre une plongée insolite voir illimitée au cœur de la mort. Dans un entretien accordé au journal belge Le Soir, Lanthimos précise que son film se situe aux antipodes de Canine. On est ici face à une jeune femme qui cherche à faire intrusion dans une famille au moment ou à Canine, on cherchait à en sortir à tout prix. “Alps” fonctionne comme une belle métaphore sur le métier d’acteur mais aussi sur une société contemporaine aux rapports humains de plus en plus numériques. Une société où, au lieu de vivre sa vie, on la joue de façon artificielle…

Son nouveau film s’appelle L’homard. Il s’agit d’une ville où les couples entrent en relation, à condition qu’ils aient au moins une caractéristique en commun, sinon, ils se transforment en un animal de leur choix.
Le style de Lanthimos tient à un cocktail. Comme lui-même a déclaré ‘’J’aime mélanger comédie, drame, violence. Les choses profondes et les choses humoristiques. C’est ce qui crée sans doute le ton de mes films. Parfois, nous avions des choses drôles sur papier et qui, une fois tournées, prenaient un caractère sérieux. Ou l’inverse.’’