Née en 1926 à Chiliomodi à Corinthe, Irène Papas est considérée comme l’une de grandes dames du cinéma grec, qui a également mené une brillante carrière internationale. Son nom est lié aux rôles classiques, mais également à de grands succès hollywoodiens et italiens.
Elle
fait des études à l’Ecole Dramatique du Théâtre National à Athènes, près du grand maître, Dimitris Rontiris, et dans les années 50, elle s’excelle dans des rôles tragiques, comme “Médéa” et “Electre”.
Son talent indéniable et son tempérament dynamique suscitent l’intérêt des producteurs et des réalisateurs du cinéma, grecs et étrangers, et très vite elle se consacre au grand écran. Elle joue dans quelques films grecs, comme
Anges perdus (1948), l’un de grands succès de Finos Films,
Cité morte (1951), et
Lac des pleurs (1959).
Dans la même période elle débute sa carrière internationale avec des films italiens, comme
Les Infidèles (1953) et
Attila, fléau de Dieu (1955), et le film américain
La loi de la prairie (1956) (Tribute to a bad man).
Le succès vient avec
Les canons de Navarone (1960) et deux ans après, une longue coopération avec le réalisateur
Michalis Cacoyannis commence. Fruits de cette coopération, la trilogie antique,
Electre (1962) (
vidéo),
Les Troyennes (1971) et
Iphigénie (1977), et bien sur
Zorba le Grec (1964), dont l’énorme succès lui confère une notoriété internationale. En 1969, Irène Papas est choisie par Costa Gavras pour jouer à côté d’Yves Montand dans le
film Z, interprétation qui lui vaut l’Oscar.
Irène Papas s’occupe également de la musique, prêtant sa voix dans deux albums de
Vangelis et apparaît dans quelques séries télé, comme
L’Odyssée.
Parmi ses nombreux prix, notons le prix Femmes d’Europe qui lui a été décerné en 2002 pour sa contribution culturelle et artistique. En 2008, elle a été également honorée par la Biennale de Théâtre de Venise.
D’une beauté méditerranéenne et d’un style d’interprétation tout particulier, elle est souvent caractérisée comme l’incarnation de la tragédienne grecque. Ses rôles portent la plupart des fois sur la vie dure des femmes. Comme elle a affirmé : “Je n’ai jamais voulu interpréter des femmes sensuelles ou désirables. J’ai voulu jouer moi-même; la militante indépendante.”