L’avenue Syngrou, construite sur une voie antique assez large, constitue une artère importante d’Athènes qui relie le centre de la ville avec la zone côtière. C’est la voie vers la mer, d’une longueur de 5 kilomètres, que les Athéniens prennent depuis toujours pour aller se baigner aux plages de Faliron, de Glyfada et de Vouliagmeni. Elle commence comme une rue d’une largeur de 30 mètres, avec un trottoir refuge pour les piétons entre les deux chaussées, prés du temple de Zeus, l’Olympiéion, pour s’élargir progressivement jusqu’à 70 mètres de largeur vers son aboutissement, prés de la baie de Faliron.
Un peu plus bas de l’ancien bâtiment de la brasserie «Fix», -siège aujourd’hui du Musée National d’Art Contemporain qui va bientôt ouvrir ses portes-, l’avenue commence à se transformer petit à petit en une voie rapide, avec un terre-plein délimité par une glissière de sécurité, entre les deux chaussées. L’avenue se transforme donc en une autoroute qui coupe la ville en deux, en obligeant les piétons de suivre les passages souterrains pour passer d’un côté à l’autre.
L’avenue est aussi bordée par des bâtiments très importants, tant sur le plan architectural que sur le plan social, touristique, économique, administratif et culturel. On y trouve l’ université Panteion des sciences sociales et politiques, des hôtels luxueux comme InterContinentalAthenaeum Athens, Metropolitan Hotel et Athens Ledra Hotel, la fondationEvgenidou, le Musée National d’Art Contemporain, que l’on a déjà cité, le splendide Centre Culturel Onassis et surtout la grande merveille, le CentreCulturel Stavros Niarchos, qui abritera la Bibliothèque Nationale de la Grèce et l’Opéra National Grec dans un complexe multifonctionnel dédié aux arts, l’éducation et le divertissement occupant 240 000 mètres carrés, comprenant un parc, près de la baie de Faliron à Athènes.
Pendant les dernières années, plusieurs études ont vu le jour pour la transformation de l’avenue d’une voie rapide en un boulevard de circulation douce. Les scientifiques proposent l’élimination des barrières de sécurité et l’installation des feux de circulation routière. Ils proposent aussi un terre-plein beaucoup plus large, une vaste zone verte au milieu de l’avenue, et la réduction des voies de circulation sur chaque chaussée aux trois. Aujourd’hui il y en a parfois cinq voies de circulation par chaussée, chose rare même aux autoroutes nationales. Comme on dit parfois à Athènes, l’état actuel de l’avenue Syngrou facilite seulement les voitures de luxe à grande vitesse pour en arriver plus vite dans la banlieue chic de la zone côtière.
La plantation des arbres d’alignement aux bords de l’avenue et la construction d’une ligne de tram entre les deux chaussées pourrait desservir les passagers et les visiteurs des centres culturels. Une transformation future de l’avenue Syngrou, le plus tôt possible on espère, renouerait une fois pour toujours le centre d’Athènes avec la mer voisine et elle créerait une promenade de rêve de cinq kilomètres pour les Athéniens et les touristes.
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