La tradition de la “Trêve olympique”, ou “Ekecheiria”, fut instituée dans la Grèce antique au IXe siècle avant J.-C. afin que les athlètes et spectateurs de ces cités, qui étaient autrement presque constamment en guerre, puissent participer en toute sécurité aux Jeux Olympiques. Le but de la Trêve olympique est de préserver, dans la mesure du possible, les intérêts des athlètes et du sport en général ainsi que d’utiliser le rôle du sport pour promouvoir la paix, le dialogue et la réconciliation.

Le ministère grec des Affaires Étrangères, à l’initiative de la Direction Générale de la Diplomatie Publique du Ministère, a présenté une exposition sur l’idéal olympique et la trêve olympique, organisée par les missions permanentes de la Grèce et de la France auprès des Nations Unies, et inaugurée à Genève et à Vienne au siège des missions, les 26/6 et 5/7 respectivement.

L’exposition illustre, par la présentation de preuves archéologiques et de photographies historiques, l’histoire des Jeux Olympiques en soulignant leur lien essentiel et intemporel avec l’idée de la Trêve Olympique.

L’exposition commence par l’Antiquité, se poursuit avec la renaissance des Jeux olympiques à Athènes en 1896, traverse le XXe siècle et se termine par les prochains Jeux d’été qui se tiendront à Paris cette année. Elle a pour but de souligner une fois de plus, surtout dans le contexte international actuel, l’importance intemporelle et universelle des valeurs de l’Olympisme et de la Trêve olympique, qui repose sur les valeurs de la paix, de la solidarité et du respect des droits de l’homme.

À Genève, l’exposition a été inaugurée par la directrice générale de l’Office des Nations unies à Genève, Mme Tatiana Valovaya, tandis que le représentant permanent de la Grèce à Genève, l’ambassadeur Ioannis Gikas, et la représentante permanente adjointe de la France à Genève, Mme Christine Toudic, se sont également adressés à l’auditoire. À l’occasion de la session de printemps du Comité des droits de l’homme et d’un événement parallèle sur les droits de l’homme et le sport organisé par la Représentation permanente de la Grèce, l’exposition a été visitée par le président du Comité international olympique, M. Thomas Bach.

Lors de l’ouverture de l’exposition à Vienne, l’ambassadeur de Grèce en Autriche et représentant permanent auprès des organisations internationales à Vienne, l’ambassadeur Georgios Iliopoulos, la représentante permanente de la France, Mme Delphine Hournau-Pouëzat, et la directrice générale de la diplomatie publique du ministère des affaires étrangères, l’ambassadrice Katerina Koika, qui était également chargée de l’exposition, ont pris la parole lors de la cérémonie d’ouverture.

L’exposition sera prochainement présentée au siège des Nations Unies à New York.

La Trêve olympique, de nos jours

Prenant en compte la nouvelle réalité politique dans laquelle s’inscrivent le sport et les Jeux Olympiques, le Comité international olympique a décidé de faire revivre la Trêve olympique à l’occasion des Jeux. Son but est de préserver, dans la mesure du possible, les intérêts des athlètes et du sport en général ainsi que d’utiliser le rôle du sport pour promouvoir la paix, le dialogue et la réconciliation.

Depuis 1993, l’Assemblée générale des Nations unies a exprimé à plusieurs reprises son soutien à l’idéal de la Trêve olympique en adoptant une résolution intitulée “Édifier un monde pacifique et meilleur grâce au sport et à l’idéal olympique”.

Dans ce cadre, une résolution en vue de l’observation de la Trêve olympique pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a été adoptée par la 78e Session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) à un moment où le monde est confronté à tant d’affrontements, de divisions et de polarisation.