Yorgos Ioannou, enseignant de grec ancien dans des lycées de province, mais aussi philosophe, écrivain et poète, est né à Thessalonique en 1927, de parents réfugiés de Thrace orientale. Il est enlevé dans la pauvreté, nourri de récits et de légendes évoquant les ‘patries perdues’ de l’Asie Mineure. Sa jeunesse est marquée par la 2ème Guerre mondiale, l’occupation nazie et la guerre civile. Le titre de son premier recueil de poèmes, Héliotropes, paru en 1954, renvoi d’ailleurs aux étoiles jaunes portées par les juifs pendant l’occupation. On y découvre un poète à voix basse, sur lequel pèse un sentiment de culpabilité indéfini. En 1964, il publie un deuxième recueil de poèmes, Milles Arbres, de nouveau caractérisé par un dialogue interne et des impasses existentielles.


Trois de ses livres (Le sarcophage, Le seul héritage et Douleur de Vendredi saint) et un récit (“Ses marques sur mon corps”, pris de Notre propre sang) ont été traduits en français.
En 1980, Ioannou a reçu le Prix National de Littérature pour Notre propre sang.