La France va accueillir les 10 et 11 février 2025 le Sommet pour l’Action sur l’intelligence artificielle co-présidé par l’Inde, à la suite des deux précédents Sommets organisés par le Royaume-Uni et la Corée du Sud.
L’intelligence artificielle (IA) est plus qu’une révolution industrielle et technologique, elle est un enjeu scientifique, économique, culturel, politique et citoyen qui ne connaît pas de frontières nécessitant ainsi un dialogue étroit entre les États, les chercheurs, les entreprises, les créateurs et la société civile.
La Grèce représentée au plus haut niveau par son Premier ministre K. Mitsotakis, va participer à cette rencontre internationale qui rassemblera près d’une centaine de pays et plus d’un millier d’acteurs du secteur privé et de la société civile venus de tous les continents, dans le but de présenter la stratégie du pays en matière d’intelligence artificielle et son engagement en faveur des objectifs poursuivis par le Sommet.
Les questions qui se posent pour tous – citoyens et usagers du monde entier, startups comme grands groupes, chercheurs et décideurs, artistes et médias – restent simples :
• Comment développer massivement les technologies et les usages de l’IA dans l’ensemble des pays du monde?
• Comment réussir le virage de l’IA en ne laissant personne de côté et en préservant nos libertés?
• Comment faire en sorte que les usages de l’IA correspondent à nos valeurs humanistes et que cette technologie puisse être mise au service du collectif et de l’intérêt général?
L’enjeu est, dès alors, d’élaborer un cadre de confiance partagé pour ne retirer que les opportunités des nouvelles technologies, et ainsi permettre à l’IA de réaliser sa promesse initiale de progrès et d’émancipation.
L’IA est une priorité politique majeure pour la Grèce qui veut devenir un modèle pour l’adoption de l’IA, non seulement en tant que consommateur de technologie, mais aussi en tant que producteur d’innovation.
Plus précisément la Grèce a accompli les progrès suivants dans le domaine de l’IA :
Plan pour la transition de la Grèce vers l’ère de l’intelligence artificielle
Le « Plan pour la transition de la Grèce vers l’ère de l’intelligence artificielle » qui a été récemment publié, a été coordonné par le Secrétariat spécial pour la prévoyance et élaboré par le comité consultatif de haut niveau sur l’intelligence artificielle sous la présidence du professeur Constantinos Daskalakis du MIT.
Le plan qui sera réalisé sous la surveillance du ministère de la gouvernance numérique soulève les questions clés relatives à l’évolution de l’IA :
– Principes et valeurs éthiques
– Questions relatives à l’emploi
– Questions relatives à la démocratie
– Questions géopolitiques
– Réglementation et promotion de l’innovation
Cette stratégie est d’une importance capitale pour la Grèce. Dans le contexte d’une économie mondialisée et d’une frontière technologique en évolution rapide, maintenant que l’économie grecque est en train de rebondir, il est devenu urgent pour la Grèce d’être bien positionnée pour tirer le meilleur parti des opportunités économiques et autres présentées par le déploiement et le développement de la technologie de l’IA. Il est tout aussi urgent d’anticiper et d’atténuer les risques associés à l’utilisation de cette technologie, notamment l’exacerbation des inégalités, les fractures sociales et l’érosion de la démocratie.
« Pharos », un projet emblématique pour la transition de la Grèce vers l’ère de l’intelligence artificielle
La Grèce est l’un des 7 pays de l’UE choisis pour la création des premières « usines » d’intelligence artificielle.
Cette initiative, nommée « Pharos » est l’un des projets emblématiques proposés par le comité consultatif de haut niveau sur l’intelligence artificielle dans le « Plan pour la transition de la Grèce vers l’ère de l’intelligence artificielle » récemment publié.
« Pharos » servira de catalyseur en tant que hub pour l’intelligence artificielle, en promouvant le progrès technologique dans les domaines de la santé, de la durabilité environnementale, et en particulier de la culture et de la langue – des domaines étroitement liés aux priorités définies par la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle.
Les progrès dans la numérisation des services publics.
La Grèce a déjà mis en œuvre des solutions basées sur l’IA pour rendre le secteur public plus efficace et sans friction. Pour ce qui est de l’administration publique, un assistant numérique multilingue, mAIgov, aide les gens à naviguer facilement dans le secteur public grec. L’application a traité plus de 1 730 154 demandes du public, en réduisant le nombre d’appels, de courriels et de visites. Avec l’aide d’autres outils similaires dans le domaine de la santé, de la justice etc la Grèce a effectué des pas importants vers la transformation numérique du pays.
Selon le Rapport 2024 de l’UE sur l’état d’avancement de la décennie numérique, la Grèce en 2023 a fait des progrès significatifs dans le déploiement de l’infrastructure Fiber to the Premises (FTTP) et la numérisation des services publics. Plus précisément, les points forts du pays comprennent une augmentation de 10 points de pourcentage de la couverture de l’infrastructure de connectivité d’ici 2023. Les tendances actuelles du marché devraient contribuer à cette évolution positive dans les années à venir.
Des progrès significatifs ont également été réalisés dans la numérisation des services publics aux entreprises. Avec un score de 86,2, la Grèce affiche des résultats supérieurs à la moyenne de l’UE (85,4), ce qui représente une croissance annuelle récente de 17,5 %. En ce qui concerne les services publics numériques destinés aux citoyens, bien que la Grèce affiche des résultats légèrement inférieurs à la moyenne de l’UE (75,9 contre 79,4), elle a enregistré une croissance annuelle récente de 17,5 %.
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