La dictature de Pangalos (1925-1926), la dictature de Metaxas (1936-1941) et puis la dictature des colonels (1967-1974). Trois moments des régimes autoritaires en Grèce au fil du XXème siècle. La dernière Junte suscite l’ attention particulière de l’ opinion publique française qui exprime sa solidarité envers les résistants grecs à travers toute une série d’ actions et de geste de soutien. Une journée d’ études sous le titre “Εxil, engagement, résistance” à l’ Institut Français de Grèce, à l’ auditorium Theo Angelopoulos, ce vendredi 7 octobre, à partir du 9.30 revient sur ce sujet.
On peut lire sur le communiqué de Presse:”La période de la dictature en Grèce marque un moment d’intensification des relations entre la France et la Grèce tant sur le plan institutionnel, intellectuel, artistique que politique. Un grand nombre de Grecs, quel que soit leur âge, condition sociale ou milieu professionnel, ont rejoint la France, qui s’est vite transformée en haut lieu de résistance contre le régime militaire.
La France offre pendant les années de la dictature à la fois un lieu d’accueil et d’exil, mais également les conditions propices à l’activisme politique sur le plan collectif et institutionnel ou à travers des initiatives individuelles visant à soutenir à distance l’action de résistance sur le sol grec. Devenue « capitale » des émigrés de la Junte, Paris n’a ainsi tardé à se transformer en haut lieu de résistance contre le régime militaire. Parmi ces exilés, on trouve également la fine fleur de l’intelligentsia grecque et certaines figures emblématiques du monde artistique (Theodorakis, Merkouri), intellectuel et universitaire (Poulantzas, Tsoukalas), qui joueront par la suite un rôle décisif dans le paysage intellectuel à Paris dans les années 1970, puis en Grèce pendant les décennies qui suivent.
Quarante ans après la fin de la dictature, une journée d’études, dans le cadre du programme Paris-Athènes (1945-75), financé par l’Ecole Française d’Athènes, revient sur les relations étroites, échanges et transferts entre la France et la Grèce durant cette période. Elle s’intéressera aux différents réseaux de soutien et aux liens qui se nouent entre les réfugiés installés à Paris et certains intellectuels et artistes français qui se mobilisent pour la cause grecque. Un premier panel permettra ainsi de brosser plus largement le contexte politique et institutionnel, en donnant une image plus précise des acteurs et des mouvements de résistance. Le second panel sera consacré aux milieux artistiques, ainsi qu’à certaines personnalités qui ont joué un rôle de premier plan pendant ces années : Nikos Poulantzas, Mikis Theodorakis, Melina Merkouri notamment. Enfin, aspect peut-être moins connu, il sera question des milieux pro-juntes qui s’organisent alors à Paris”.
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