Réalisatrice et auteure, Elodie Lélu a été assistante et collaboratrice du grand cinéaste grec, Théo Angelopoulos, lors du tournage de son dernier film L’Autre mer. Dans son livre «Journal de bord d’un tournage inachevé», publié en janvier 2018, Elodie Lélu revient sur ses souvenirs de la période des tournages sans pour autant oublier  la situation sociale à Athènes au moment de la crise de 2011.

Dans cette interview, accordée au Bureau de Presse et de Communication de l’Ambassade de Grèce en France, elle nous parle de l’aventure de sa première rencontre avec Angelopoulos, de ses sentiments envers lui, ainsi que de la méthode de travail du grand cinéaste.

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’approcher Théo Angelopoulos et de coopérer avec lui? Parlez-nous de votre première rencontre.

À l’époque j’avais 21 ans. J’étais à l’université de la Sorbonne en études cinématographiques. Mais je voulais réaliser des films alors j’avais très peur de m’ennuyer dans un apprentissage trop théorique. Du coup, au moment de choisir mon sujet de Master, je me suis dit que j’allais travailler sur l’œuvre d’un cinéaste vivant, pour le rencontrer et pourquoi pas travailler avec lui. Au début, je pensais à Wim Wenders et puis, un peu par hasard, je me suis retrouvée dans une projection du Regard d’Ulysse de Théo Angelopoulos. Quand je suis ressortie du cinéma, j’étais bouleversée. Je crois que pour la première fois de ma vie, un film me donnait à ressentir un rapport au temps très proche de celui auquel je croyais. Cette conviction qu’a Théo « que le passé n’est jamais passé qu’il est toujours présent », je la partage depuis toujours avec lui et je pense que c’est précisément ce qui m’a attirée vers ses films.

Quand je suis rentrée de cette projection, j’ai fait des recherches et je me suis rendue compte qu’il avait vécu en France et parlait couramment français. Je l’ai pris comme un signe : j’ai appelé le Centre du Cinéma Grec et je me suis fait passer pour une journaliste de Positif afin d’obtenir ses coordonnées. Bien sûr, quand j’ai contacté Théo, je lui ai dit que j’étais étudiante et que je voulais l’interviewer dans le cadre de mes études. D’emblée, il m’a très bien accueillie, me proposant de venir à Athènes pour le rencontrer et travailler sur sa bibliothèque personnelle. J’ai fixé rendez-vous avez lui et pendant les mois qui ont précédé notre rencontre, je me suis battue pour tenter de voir tous ses films. Une véritable odyssée ! Théo refusait l’édition DVD de ses films qu’il jugeait insuffisante qualitativement parlant. J’ai fini par récupérer des cassettes VHS piratées en grec non sous-titrées, m’aidant d’éditions d’Avant Scène qui retranscrivaient la continuité dialoguée des films. J’ai dû mettre  plus de sept heures à voir Le Voyage des Comédiens et je me souviens avoir tellement usé mes VHS que certaines se sont cassées. Mais quand la date de la rencontre avec Théo est arrivée, je me sentais prête.

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Pourtant, j’ai été bien déçue à mon arrivée en Grèce : Théo n’était pas là, parti en repérages. J’ai quand même décidé de l’attendre dans une Athènes que je ne connaissais pas. Là, pendant des jours, j’ai erré, d’abord dans son quartier Exarquia. J’étais très surprise qu’il ait décidé d’installer ses bureaux là, dans un des endroits les plus politisés de la ville. Tous les jours je passais devant l’École Polytechnique et j’ai découvert l’histoire du massacre des étudiants le 17 novembre 1973, ignorant que Théo était présent ce jour-là dans l’université. Finalement, en l’attendant, j’ai commencé doucement à le découvrir. Tous les jours je passais sous la fenêtre de son bureau qui restait close. Je n’y croyais plus jusqu’à ce que la veille de mon départ, le volet se lève. Je suis entrée et pour la première fois, j’ai rencontré Théo. Il a commencé par me dire qu’il n’avait pas beaucoup de temps à me consacrer. C’était un comble, le cinéaste du temps n’avait pas le temps ! J’ai quand même décidé de donner mon interview comme je l’avais prévu et je crois que c’est à ce moment-là que la rencontre a eu lieu. Malgré nos différences culturelles et notre écart d’âge, nous nous retrouvions sur beaucoup de sujets comme la politique ou la philosophie du temps. Je crois aussi que je rappelais à Théo ses années parisiennes… Quoi qu’il en soit, l’interview s’est prolongée jusqu’au lendemain et j’ai bien failli manquer mon avion retour.

Par la suite, nous nous sommes souvent retrouvés, d’abord dans des colloques sur son cinéma – Théo fait partie de ces réalisateurs qui suivent de très près le travail théorique sur leurs films- puis pour le plaisir de parler ensemble. Pendant des années, j’ai enregistré sa voix et en 2008 je l’ai filmé dans une interview de lui que j’ai réalisée et qui s’appelle Le Voyage intérieur. Peu à peu, notre relation est devenue une amitié jusqu’à ce qu’il me propose de l’accompagner sur le tournage de L’Autre Mer.

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Lors du tournage du dernier film “L’autre mer” de Théo Angelopoulos, vous avez eu l’occasion de suivre de près le travail du réalisateur et de vous imprégner de tous les détails de sa création cinématographique. Comment pensez-vous que Théo Angelopoulos appréhendait le langage cinématographique tant en théorie qu’en pratique?

La façon de faire des films de Théo va complètement à l’encontre de tout ce qu’on nous apprend dans les écoles de cinéma. En effet, il refuse de se soumettre aux exigences de temps de tournage, il n’hésite pas à jeter ses plans à la poubelle s’il n’est pas complètement convaincu et il peut attendre la bonne météo pendant des semaines avant de tourner. Pour l’Autre Mer, Théo n’a cessé de faire et refaire un même plan-séquence, d’abord de jour, puis de nuit, puis avec une focale plus serrée… Il lui est même arrivé de nous faire répéter un plan pendant plusieurs jours et de ne pas le filmer parce que ne répondant pas tout à fait à ses attentes. Il était à la recherche d’une perfection et pour arriver à ses fins il ne comptait pas ses heures de travail, ni celles de son équipe d’ailleurs.

Quelque part, Théo est un cinéaste complètement libre et ce n’est pas par hasard qu’il est vite devenu son propre producteur. Aujourd’hui, plus personne ne peut faire du cinéma comme ça… Théo n’attend pas du tournage qu’il lui donne un moment de magie inattendu ; non, il essaye plutôt de reproduire avec la concentration et le savoir-faire de son équipe, exactement le plan qu’il a visualisé dans sa tête. Et comme son imaginaire est fait de plans-séquences1 virtuoses, c’est une vraie aventure pour réussir à les faire exister. Aussi, il y a un élément propre à son cinéma : le rythme. Rythme interne des plans mais aussi rythme général du film que lui seul pouvait sentir. Quand un cinéaste travaille en plans-séquences, il n’a plus de marge de manœuvre au moment du montage. Tout doit donc être parfaitement bien timé au moment du tournage. C’est pourquoi Théo nous redemandait sans cesse de refaire ses plans, parce qu’il réalisait qu’ils n’étaient pas justes à l’échelle globale du film. Lui seul était capable d’avoir cette vision globale du film.

Théo a révolutionné le langage cinématographique : il est un des seuls cinéastes a avoir osé passer d’une époque à une autre dans un seul et même plan. Le plan-séquence c’était pour lui une façon de penser, de voir et d’écrire le monde tout en liaison, en s’affranchissant des frontières temporelles et spatiales. C’est ici que son plan-séquence peut être considéré comme politique, parce qu’il crée du lien, parce qu’il répare les sutures et parce qu’il en appelle toujours à la liberté.

La vie de Théo Angelopoulos s’est achevée de manière tragique alors qu’il faisait ce qu’il savait faire de mieux, le cinéma. Comment avez-vous personnellement vécu cette perte ?

Le tournage de L’Autre Mer a été une véritable descente aux enfers. Je le raconte en détails dans mon livre Journal de bord d’un tournage inachevé, qui est une sorte de making-of littéraire du film. Théo voulait absolument tourner le dernier volet de sa trilogie dans le contexte de la crise économique de 2011. Il n’avait pas les financements nécessaires et tentait de filmer dans un vrai climat de guerre sociale, très proche de l’histoire qu’il voulait raconter d’ailleurs. Trop proche ? C’est possible. Je me suis souvent demandée si nous n’avions pas trop flirté avec le réel justement, au point de s’y perdre et de se faire engloutir. Quoi qu’il soit, juste avant l’accident de Théo je ne cessais de me demander ce qui allait enfin pouvoir le dissuader de continuer ce tournage impossible. Nous allions droit dans le mur ; tout le monde le savait mais nous suivions Théo coûte que coûte pour ne pas l’abandonner dans cette aventure désespérée.

Pendant l’accident j’étais sous le choc bien évidemment, mais très vite – et je ne suis pas la seule de l’équipe à le penser – j’ai eu le sentiment que Théo aurait voulu partir comme ça. Il était tellement heureux sur un plateau de tournage, c’était sa maison. Le soir de l’accident en particulier, une lumière brillait dans ses yeux. Je me souviens qu’il m’a dit : « maintenant, tu me connais mieux que moi-même » avant de disparaître dans la nuit. Ce sont les derniers mots qu’il m’a adressés. Théo était comme Molière, il devait mourir sur les planches et avec le recul, je crois que ce tournage n’aura été que le long et pénible chemin pour en arriver là.

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Il y a quelques semaines, le Bureau de Presse et de Communication de Paris a organisé à la Maison de la Grèce en collaboration avec la Communauté Hellénique de Paris et des environs la présentation de deux de vos œuvres, fruits de votre collaboration avec le réalisateur Théo Angelopoulos, un documentaire intitulé: “Le voyage intérieur” et un livre intitulé : “Journal de bord d’un tournage inachevé“. Parlez-nous de vos deux oeuvres, mais aussi de l’accueil que leur a réservé le public présent ce soir-là.

J’ai été très honorée et heureuse de venir présenter mon travail à la Maison de la Grèce. C’est dans cet îlot de Grèce immergé en plein cœur de Paris que j’ai commencé à prendre des cours de grec. Aussi en 2004, j’étais venue donner une conférence sur « le plan-séquence comme forme politique dans le cinéma de Théo Angelopoulos ». Le soir de la présentation en octobre dernier, j’ai tout de suite senti une grande réceptivité du public et même une vive émotion, comme si Théo était parmi nous. Dans mon documentaire, Théo se livre, racontant comment ses souvenirs sont peu à peu devenus la matière de ses films. Il y a une forme d’intimité dans le voyage qu’il nous propose et je crois que c’est ce que nous avons vécu à la Maison de la Grèce. Moi, je n’ai été qu’une passeuse entre lui et le public, et j’ai senti une vraie rencontre, un vrai dialogue qui m’ont beaucoup touchée.

N’avez-vous jamais pensé finir ce film?

L’Autre Mer, c’est le regard d’un cinéaste âgé sur la jeune génération. Seul un artiste du même âge que Théo pouvait reprendre le flambeau, mais maintenant c’est trop tard. Théo a cru dans la politique et même dans le pouvoir politique du cinéma, mais force est de constater qu’à la fin de sa vie, il avait perdu la foi. Plus qu’une nostalgie des années passées, il y avait chez lui une vraie culpabilité à l’idée de laisser un monde dans cet état aux futures générations. C’est de ce constat douloureux dont parlait L’Autre Mer, sorte de film testament. Et seul Théo pouvait le réaliser. 

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Cette collaboration “a donné naissance” à votre livre, paru aux éditions ART3. Comment avez-vous vécu l’écriture, compte tenu que vous partagez avec le lecteur une expérience personnelle. Et de quoi traite exactement ce livre ? Aurons-nous le plaisir de le lire en grec ?

Quand je suis arrivée en Grèce pour la préparation de L’Autre Mer, un éditeur m’avait commandé un livre sur Théo. J’ai tout de suite senti que ce tournage allait être compliqué et sans doute pour me protéger, j’ai ressenti la nécessité de tenir un journal de bord. Je n’avais aucune idée à ce moment-là que le livre allait prendre cette forme. J’avais juste créé cet espace pour exprimer mes peurs, mes doutes, mes joies, mes déceptions aussi. Théo et son équipe savaient que je tenais ce journal et ils me laissaient une place de choix sur le plateau à côté du moniteur2. Ils se sont pris au jeu et ce journal de bord est finalement devenu la mémoire du tournage. Je me souviens que j’écrivais des pages et des pages, toujours sans savoir ce que j’allais en faire. Après la mort de Théo, ce texte a pris malgré lui une toute autre valeur : c’était la seule trace qu’il restait de L’Autre Mer. Et dans sa forme brute et spontanée transparaissait l’âme de ce film inachevé.

Pourtant, ça restait trop douloureux pour moi de me replonger dans ce texte, surtout que bien des détails annonçaient la fin tragique du tournage. Il m’a fallu plusieurs années pour trouver le courage de m’y confronter. Mon travail principal a été d’élaguer et de rendre le livre compréhensible, y compris pour les non professionnels du cinéma. J’ai tenté de préserver autant que possible la sincérité du texte original, laissant même intacts ces moments où je suis très critique à l’égard de Théo. Avec lui, je n’ai jamais été dans l’admiration béate et je sais combien il aimait la confrontation, combien elle l’aidait à avancer. J’ai laissé toutes ces traces dans le texte qui sont pour moi les marques vivantes d’un film en train de se faire.

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Il y a environ un mois, vous avez présenté votre dernier documentaire intitulé “Lettre à Théo” à Paris.  Est-ce que votre travail est une “lettre cinématographique” que vous envoyez à Théo Angelopoulos ? Quel en est le sujet ? À quel point son langage cinématographique est-il proche de celui de Théo Angelopoulos ?

Si le livre raconte jour après jour l’histoire du film inachevé, Lettre à Théo est celui d’un retour poétique dans la Grèce de Théo, quelques années après son décès. C’est une sorte de pèlerinage, de voyage sur ses pas à la recherche de ses films et de sa présence perdue. Et au terme de cette odyssée, je finis par le retrouver à travers les autres. L’idée de la lettre vient directement des films de Théo. Il y a en beaucoup dans son cinéma et elles ont comme point commun de ne jamais arriver à bon port. Ou bien elles sont adressées à un père qui n’existe pas ou bien elles sont lues trop tard une fois la personne décédée. Du coup, je me suis dit : pourquoi ne pas écrire une lettre à Théo qui n’est plus là ? C’est très « angelopoulosien ». Et aussi, j’ai pris la liberté de le faire me répondre, d’incorporer dans mon film sa voix qui a un grain si particulier et qui le définit en terme de présence.

La Grèce que je traverse pendant ce pèlerinage c’est celle de Théo. J’y retrouve la figure du migrant, perdu entre plusieurs pays, et dont il avait fait le sujet de nombreux de ses films. Je retourne dans son quartier d’Exarquia, sur les traces de son cinéma politique et je reviens sur les lieux de tournage du film inachevé : le réel a maintenant pris le pas sur sa fiction, me rappelant combien son cinéma pouvait être prophétique.

Bien sûr, j’ai intégré des extraits de films de Théo, tentant d’effacer les frontières entre la Grèce que je filme et son cinéma, pour créer des liens et montrer la grande actualité de son œuvre, mais le style de ma lettre est très différent de celui de Théo. Dans mes travellings, je cherche toujours une présence perdue. J’ai utilisé un procédé cinématographique qui donne une impression fantomatique, comme si la caméra flottait. C’était un dispositif assez lourd pour un tournage documentaire mais tous les plans que j’ai tournés avec cette technique sont restés dans le montage final et constituent l’esthétique générale du film.

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“Lettre à Théo” est une production greco-belge à laquelle la télévision publique grecque a participé ainsi qu’une société de production grecque. La Grèce avec le nouveau cadre législatif d’incitations (incitations, cash rebate) pour renforcer la production audiovisuelle nationale, et attirer les investissements étrangers, opère une grande ouverture dans ce domaine. Quelles sont, selon vous, les perspectives de production cinématographique et de collaborations avec des artistes et des producteurs étrangers pour la Grèce?

Au tout début du projet, je ne voulais pas d’une aide venant de la Grèce. J’avais vu comment mes amis et collègues grecs souffraient du manque d’argent pendant la crise et je trouvais indécent d’aller chercher des subventions là-bas alors que je pouvais bénéficier du système belge. Et puis la ERT s’est relevée et des programmes exclusivement dédiés aux coproductions ont été mis en place. Nous avons donc commencé une coproduction avec Fenia Cossovitsa de Blonde Film et la ERT est entrée dans le projet. J’ai adoré travailler avec Fenia, c’est une grande productrice qui m’a beaucoup soutenue. Elle m’a constitué une équipe formidable, m’a aidée pour les autorisations de tournage… C’était une magnifique collaboration. Et je suis ravie parce qu’elle a proposé à ma productrice belge un film grec qu’elle a accepté. Un nouveau projet belgo-grec ou greco-belge s’est donc mis en place et je pense que c’est là que se trouve l’avenir du cinéma européen.  

Si vous pouviez entrer et vivre dans l’univers d’un film de Théo Angelopoulos, lequel choisiriez-vous ? Voulez-vous nous confier ce que Théo Angelopoulos a laissé au fonds de votre âme ?

C’est une question difficile. À vrai dire, même si j’adore l’univers de Théo, même si j’affectionne sa palette, je n’aimerais vivre dans aucun de ses films. Les histoires qu’il raconte sont trop tristes, ses personnages étant toujours aux prises avec les séparations. La figure d’Ulysse chez lui est toujours dramatique, elle est en quête d’un retour impossible et bien souvent elle finit condamnée à l’errance perpétuelle. Ce sentiment de ne jamais réussir à rentrer à la maison était très prégnant chez Théo. Je pense même qu’il faisait partie constituante de son inspiration, de cette nostalgie qui l’habitait en permanence et qu’il exprimait à travers ses films. C’est peut-être là aussi son côté grec.

Personnellement, Théo m’a donné beaucoup. C’est à travers ses films et à ses côtés que j’ai découvert le cinéma et l’exigence qu’il implique. Désormais, à chaque fois que je suis sur un plateau et que je n’arrive pas à mes fins, je pense à lui. Et toujours il me souffle de prendre mon temps, le temps nécessaire pour un travail bien fait. Grâce à lui j’ai compris qu’un plan doit être considéré comme un film en soi. Je peux vraiment dire qu’il continue à m’accompagner dans ma vie professionnelle. Tous ceux qui ont bien connu Théo vous diront la même chose que moi : qu’ils ont le sentiment qu’il est encore là et qu’il le restera tant qu’ils continueront à faire des films. 

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* L’interview a été accordée au Bureau de Presse et de Communication de l’Ambassade de Grèce en France

notes:

1. Le plan-séquence se caractérise par la continuité d’une prise de vue qui dure tout le temps d’une séquence. Le plan-séquence est généralement constitué de nombreux mouvements de caméra, donnant au spectateur un sentiment d’ubiquité.
2. C’est l’écran de contrôle qui retransmet l’image que la caméra tourne.