Ce que je montre est la source céleste
avec l’amour
avec les seins
ce que je montre est le retour céleste
avec les larmes nues
et la douleur amassée dans le regard
le poète : une nuit sur la mer.

Mon Dieu je te pourchasse
comme les copains de mon enfance
quand on jouait le soir.

Je me sens seul
puisqu’il nous manque une seconde vie pour changer
et la lune voyageuse est toujours la même.

Camarade ciel, autrefois les mains
rayonnaient d’espoir
j’observe le corps je découvre le rêve
et finie la tendresse
disparue
comme l’eau dans la pierre.

Qu’est-ce à présent qu’un arbre et qu’est-ce que les feuilles d’argent?

Dans l’élan de la solitude nous devenons transparents.

 
Traduction: Mischel Volkovitch dans Nikos Karouzos, Poèmes dans l’obscurité, Éd. Le Miel des Anges (2015)
Photo: Nikos Karouzos, Source: ERT (collage par www.grecehebdo.gr)
 
Le poème original en grec sera disponible sur notre page facebook

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