Constantin P. Cavafy ou Cavafis (connu aussi comme Konstantinos Petrou Kavafis) est un poète grec né à Alexandrie (Égypte), le 29 avril 1863 de parents grecs originaires de Constantinople. Décédé dans sa ville natale en 1933, le jour de son soixante-dixième anniversaire, Cavafis est considéré comme l’un des poètes majeurs et l’une des figures les plus importantes de la littérature grecque.
La famille Cavafy
Constantin Cavafy est le dernier des neuf enfants de Petros Cavafy, négociant en import-export de textiles et coton, et de Hariklia Photiadis, fille de diamantaire, tous deux originaires de Constantinople et installés à Alexandrie. Dans cette ville cosmopolite d’alors, il apprend outre l’anglais, le français. Son père décède en 1870 et la famille s’installe alors en Grande-Bretagne, à Liverpool. Ces années passées en Grande-Bretagne le marquent profondément et ses écrits démontrent une grande familiarité avec la tradition poétique anglaise, particulièrement William Shakespeare et Oscar Wilde.
En 1892, à 29 ans, il entre au Service de l’Irrigation du ministère des Travaux publics, administration dans laquelle il accomplit toute sa carrière, finissant directeur-adjoint. Également courtier à la Bourse d’Alexandrie à partir de 1894, il mène par la suite une existence confortable en compagnie de sa mère jusqu’au décès de celle-ci, en 1899.
Un bref séjour à Paris
Cavafy a rarement quitté Alexandrie: il a fait quelques voyages en Egypte, et après il a voyagé à l’étranger seulement cinq fois: en 1897 il a visité Paris et Londres, en 1901 et 1903 il a visité Athènes en 1901 (“Découvrir Athènes avec Constantin Cavafy”) et en 1905 il a voyagé de nouveau à Athènes pour être avec son frère mourant, Alexander. Son prochain (et dernier) voyage à l’étranger se passe vingt-sept ans plus tard, une fois de plus à Athènes pour des raisons de santé.
Très peu est connu sur le passage de Cavafy à Paris; ce qui est connu, c’est qu’en 1897, il voyagea avec son frère John-Constantine à Londres et à Paris, et ce bref séjour a inspiré l’oeuvre d’Ersi Sotiropoulos, “Ce qui reste de la Nuit”. Ce récit de fiction se déroule en juin 1897, peu de temps après la guerre gréco-turque de 1897, appelée aussi “La guerre de Trente jours. C’est une période difficile pour la Grèce, humiliée et endettée, alors qu’en France, il y a une guerre des camps autour de l’affaire Dreyfus notoire, qui révèle clairement les divisions profondes au sein de la société française. Mais Cavafy ne fait aucune mention de ces événements historiques dans ses écrits lors de son passage à Paris avec John, son frère aîné.
Ses poèmes traduits en français
L’œuvre de Constantin Cavafy est influencée par la culture méditerranéenne; “c’est une poésie brûlante de la Méditerranée et de la mémoire”, donc le fruit d’ ‘une rencontre féconde entre différents pays et histoires. Cavafy doit sa notoriété en France à Marguerite Yourcenar, éprise d’hellénisme, qui a traduit ses poèmes et lui a consacré un long texte dans “Présentation critique de Constantin Cavafy,” et à l’écrivain grec Constantin Dimaras, et certains oeuvres par le poète et traducteurDominique Grandmont, Michel Volkovitch, ainsi que Francois Sommaripas, à titre indicatif.
Ecrit par Nicole Stellos | GreceHebdo.gr
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