La Fondation B&M Theocharakis présente l’exposition «Pablo Picasso-Jean Cocteau: les novateurs du modernisme» en collaboration avec le musée Picasso de l’Allemagne et la collection de Yannis Kontaxopoulos. L’expo sera inaugurée par le Président de la République, Prokopis Pavlopoulos, le 4 novembre et durera jusqu’à 28 février 2016.

L’exposition comprend plus de 190 œuvres de peinture, de sculpture, de céramique, de dessins et d’ éditions artistiques des deux grands artistes novateurs, en démontrant leur apport substantiel a la consolidation du modernisme. Les œuvres de Picasso proviennent de Kunstmuseum Pablo Picasso à Münster et les œuvres de Cocteau de la collection de Yannis Kontaxopoulos. L’expo sera accompagnée d’un catalogue en grec et en anglais contenant des photos des œuvres exposées et des textes écrits par et pour les deux artistes.

Le commissaire de l’exposition, Takis Mavrotas, souligne l’ « amitié sincère » laquelle liait les deux artistes et la diversité de leurs œuvres. Picasso et Cocteau se sont rencontrés pour la première fois en 1915 inaugurant une série d’échanges intellectuels, des collaborations créatives et des voyages communs.

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Μention particulière doit être faite au lien fort que Picasso et Cocteau maintiennent avec l’art et la culture grecque ancienne. Picasso s’inspire  des personnages des mythes grecs, comme les nymphes et les centaures ainsi que des représentations diverses sur les amphores attiques. 

Jean Cocteau de sa part avait voyagé trois fois en Grèce,  en 1936, comme correspondant du journal «Paris Soir», en 1949 en compagnie de Jean Marais et en 1952 avec Françine Weisweiller. Bien que Picasso n’ait jamais voyagé en Grèce, il a exprimé à plusieurs reprises son admiration pour la lutte des Grecs contre le nazisme, en offrant même, en 1946, le tableau sous le titre la « tête féminine » à la Gallérie Nationale, d’où elle a été volée récemment. Il a même écrit en arrière du tableau « Pour le Peuple Grec, Hommage de Picasso ». En 1952 , il a peint le portait de Nikos Beloyannis, pendant son procès, qui a couvert la première page de l’Humanité.  Il a aussi dédié une œuvre à Manolis Glezos  pour son acte héroïque d’abaisser le drapeau nazi de l’Acropole.

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