Rendez-vous unique en Europe, le Festival de l’histoire de l’art (FHA) propose, depuis 2011, pendant trois jours toute une série d’événements tels que conférences, débats, visites, concerts, expositions, projections, lectures et rencontres à l’intérieur du château ainsi que dans plusieurs sites de la ville de Fontainebleau, à Avon et à Milly-la-Forêt. Cette année, du 1er au 3 juin 2018, la 8e édition du Festival célèbre le rêve et met la Grèce à l’honneur.
Chaque année, le Festival, qui est conçu comme un carrefour des publics et des savoirs, invite un pays à comparer ses méthodes de recherche et d’enseignement, sa politique muséale et sa gestion du patrimoine, avec celles de la France. C’est également l’occasion de présenter l’actualité de la recherche sur l’art du pays. En 2018, pendant trois jours (1,2 et 3 juin) la Grèce sera à l’honneur.
Pourquoi la Grèce ? Des ruines à l’art contemporain
La 8e édition du Festival est consacrée à la Grèce, aux histoires de l’art qui s’y pratiquent comme aux recherches que suscitent son patrimoine et sa création contemporaine : la Grèce est la patrie d’Homère, mais elle est également la terre natale du peintre El Greco et du sculpteur Takis ainsi que des cinéastes Théo Angelopolous ou Costa-Gavras, expliquent les organisateurs. Destination de voyages artistiques ou touristiques, sa situation géographique la met au cœur de différentes influences, entre Occident et Orient, que ce soit au temps de Byzance ou plus récemment sous l’empire ottoman. A travers cette invitation, le Festival souhaite mettre à l’honneur l’actualité de la recherche en archéologie et en art antique mais surtout rendre compte de la vitalité de la scène artistique grecque contemporaine.
“Nous avons par exemple longtemps rêvé une Grèce antique blanche, aux marbres immaculés, tranchant avec les couleurs de l’Orient — au prix d’un contre sens historique majeur” expliquent les organisateurs. Le Festival propose de revenir et d’élucider la notion d’histoire universelle des ruines, en s’interrogeant sur le sentiment des ruines dans la Grèce ancienne.
Le défi est double : proposer pour la première foisun vaste panorama de l’actualité de l’archéologie et de l’art antique et témoigner de la vitalité de la scène artistique grecque contemporaine. C’est l’occasion d’inviter tous les acteurs du monde de l’art—les jeunes artistes, les commissaires, les galeristes, les directeurs de musées, de centres d’art et de fondations privées, tout comme les protagonistesetles témoins de la Documenta 14 — afin de rendre compte de la diversité des initiatives et des orientations les plus actuelles.
Le Festival s’attachera aussi à montrer le caractère polymorphe de la notion de rêve et ses infinies réminiscences dans les arts visuels. Sujet évocateur pour tous, le rêve dans les arts visuels invite à explorer des sujets souvent inattendus tels que le rêve personnel, les recompositions oniriques, le fantastique ou le cauchemardesque mais également le songe biblique.
Au gré des époques et des civilisations, le rêve réactive la figure de Morphée, fils du sommeil ; il devient source d’inspiration et modèle du processus créatif (avec le Symbolisme puis le Surréalisme) ; il invite enfin les artistes à relever le défi de représenter l’invisible du songe, le merveilleux de l’utopie, les mystères de l’inconscient. Les plus grands artistes ont investi le rêve : de Bosch à de Piero della Francesca, de Georges de La Tour à Friedrich, de Füssli à Luis Buñuel, de Goya à Georges Méliès, de Redon à Dalí, de Magritte à Sophie Calle, de Delvaux à Annette Messager.
Au fil d’une riche programmation de conférences et de tables rondes, le Festival explorera ce caractère polymorphe du rêve et ses infinies réminiscences dans les arts. Les figures du rêve, les expériences du rêve, le rêve comme inspiration artistique et processus créatif, la mise en image du récit onirique, ou encore la réception et l’interprétation des images du rêve seront autant d’axes de réflexions privilégiés. Les plus grands artistes ont investi le rêve : de Jérôme Bosch à Léonard de Vinci, d’Albrecht Dürer à Georges de La Tour, de CasparDavidFriedrichàJohannHeinrichFüssli,d’OdilonRedonàMax Ernst, de Marcel Duchamp à Annette Messager, de Victor Hugo à Gao Xing Jian, de Georges Méliès à Michel Gondry. Les historiens de l’art présentsdurantcestroisjourss’enferontlesinterprètes.
Forum de l’actualité
Le Festival présente aussi le Forum de l’actualité , consacré à l’actualité de l’histoire de l’art, qui offre un espace de débat aux grands enjeux du patrimoine, tels que la question des restitutions ou du trafic d’objets d’art antiques, tout en présentant l’actualité des expositions, des musées ou encore de la recherche. Un salon du livre et de la revue d’art permettra de découvrir l’actualité de l’édition d’art en France et à l’étranger. La programmation du festival souhaite également s’adresser aux familles et aux plus jeunes avec notamment des ateliers de pratiques artistiques, animés par des plasticiens, des maquilleurs ou encore des marionnettistes, une initiation au jeu de paume ou bien encore des mini-conférences et des jeux destinés à éveiller les enfants à l’histoire de l’art et la culture, une innovation de cette 8e édition.
Intervenants
Parmi la centaine d’intervenants présents, citons les noms de Sylvain Amic, Daniel Bergez, Marion Boudon Machuel, Luisa Capodieci, Jacqueline Carroy, Guillaume Cassegrain, Hélène Cixous, Éric de Chassey, Cécile Colonna, Thomas Dale, Ralph Dekoninck, Martine Denoyelle, Georges Didi-Huberman, Vincent Droguet, Jannic Durand, Alexandre Farnoux, Vincent Gille, Adrien Goetz, Yves Hersant, Polina Kosmadaki, Jérémie Koering, Marina Lambraki -Plaka, Hadrien Laroche, Ludovic Laugier, Jehanne Lazaj, Jean-Yves Marc, Isabelle Marchesin, Jean-Luc Martinez, Evgénios D. Mattiopoulos, Elinor Myara Kelif, Christine Peltre, Bénédicte Savoy, Alain Schnapp, Victor Stoichita, Kerstin Thomas, Georges Tolias, Yannis Tsiomis, Jean Wirth, Elisabeth Yota, Georges Prevelakis, Denys Zacharopoulos