Voix sublimes et bien aimées
de ceux qui sont morts
qui sont perdus pour nous comme s’ils étaient morts.
 
Parfois, elle nous parlent en rêve;
parfois, dans la pensée, le cerveau les entend.
 
Et avec elles résonnent, pour un instant,
les accents de la poésie de notre vie-
comme une musique qui s’éteint au loin, dans la nuit.
 
Voix, par Constantin Cavafy, 1904.
Traduction du grec: Dominique Grandmont, dans En attendant les barbares et autres poèmes, Gallimard, 2003.
Peinture: Alekos Kontopoulos, “La main”, 1956.
 
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