Le vers devenu moins précieux,
plus profond, presque silencieux,

dans ce familier voisinage ;
la brise douce à ton visage,

comme à la porte de l’été
une main qu’on voit s’agiter,

une robe qui se balance,
l’odeur du jasmin dans la danse,

les rameaux penchant, frissonnant
dans le jardin convalescent ;

te revoilà dans ton domaine,
et le soir verdoyant t’amène

fraîcheur, consolation ; pourtant,
comment se dire : soixante ans ?

 

Traduction: Michel Volkovitch

Photo: Jardin avec palmier et moulin à vent à la maison d’Elytis – Yiannis Tsarouchis (nikias.gr)

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