Nikos Kessanlis est né à Thessalonique en 1930. Il a étudié auprès de Yiannis Spyropoulos, Nikos Nikolaou (1944-1948 et Yiannis Moralis à l’École des Beaux-arts d’Athènes (1950-1955). Sa première exposition est organisée en 1955 à Athènes et c’est à ce moment précis qu’, il part pour Rome, en tant que boursier de l’Instituto Centrale del Restauro. Lors d’une exposition personnelle à Rome en 1957, il présente des œuvres qui se rapprochent des tendances abstraites et gestuelles du courant de l’art Informel. Il s’éloigne de la peinture traditionnelle et conformiste, qu’il a connue en tant qu’étudiant et se focalise vers la recherche de nouvelles méthodes de création d’images. Il commence à utiliser du matériel différent de ceci utilisé dans la peinture traditionnelle: il incorpore, alors, dans ses œuvres des papiers des journaux, des tissus et du matériel de la vie quotidienne.
En 1961, il se rend à Paris et rejoint le groupe des Nouveaux Réalistes. Pendant cette période, les œuvres de Kessanlis semblent se libérer dans l’espace voire conquérir la troisième dimension. Sa recherche porte, par la suite, sur l’utilisation des médias photomécaniques qui interviennent dans la structure et le processus de production de l’image. Kessanlis devient l’un des représentants de Mec Art et ses expérimentations dans ce domaine, en utilisant de diverses techniques, en deux ou trois dimensions, ont duré tout au long des années 70 et constituent l’un des aspects clés de son travail.
L’élément du courage, l’innovation fait que son œuvre reste toujours d’actualité. Son œuvre peut servir de point de repère à notre époque. Kessanlis n’a jamais eu peur de poursuivre un nouveau chemin artistique. Comme l’a souligné, en 1997, le commissaire de l’exposition de Kessanlis au Musée Macédonien d’Art Contemporain C. Tzirtzilakis, “Il est connu que Kessanlis, en cultivant une langue internationale s’est opposé à la peinture figurative conformiste, qui, dès années de l’après-guerre, ne cesse de reproduire les mythologies de la “Génération des années ’30 “
Nikos Kessanlis meurt en 2004 à Athènes.
m.o.