On a lu dans le quotidien en ligne LePetitJournal.com d’Athènes* et on le publie de nouveau. 
Petros Martinidis, professeur d’architecture à l’Université d’Aristote de Thessalonique, est auteur de plusieurs livres ayant pour thèmes l’histoire, la critique et la théorie architecturales et l’histoire de la paralittérature. Il est par ailleurs consideré comme l’un des meilleurs spécialistes actuels du genre policier grec, avec huit romans à son actif. Le thème central de ses romans est la supercherie qu’il débusque aussi bien dans les cercles artistiques et cléricaux qu’à l’université. Il est traduit en espagnol et en italien, et tout récemment Reflets du destin (éd. L’Harmattan) vient d’être publié en français. 
La librairie Lexikopoleio à Pangrati vous propose de découvrir des auteurs contemporains, qui excellent dans tous les genres littéraires et méritent d’être connus. Chacun leur tour, ils répondront au même questionnaire. 
Le Lexikopoleio : Écrivez-vous sur votre vécu ? Vous référez-vous à votre vie personnelle ? 
P. M. : Oui et oui, puisque mon « genre » est un hybride entre le polar et le « campus novel ». 
Quel genre est le plus exigeant : la poésie, le récit, le roman ? 
La poésie, pour ceux qui ne sont pas très jeunes ou très inspirés. 
Vous écrivez pour satisfaire… 
Ma vanité, aussi bien qu’un besoin de dialogue avec d’autres écrivains. 
Quels sont les écrivains contemporains que vous admirez ? 
 Mark Mazower, Tony Judt, John Le Carré, Maurice Attia, Pierre Assouline … 
Vos écrivains préférés ? 
Honoré de Balzac, Emmanuel Roïdis, Andréas Embiricos, Milan Kundera 
Un livre que vous auriez voulu écrire ? 
HHhH, de Laurent Binet 
Avons-nous les hommes littéraires que nous méritons ?  
Tout à fait, mais dispersés parmi des millions d’auteurs médiocres. 
Votre thématique ? 
Universitaire : Histoire et critique de l’architecture / Littéraire : Roman policier. 
Votre mot préféré 
Érudition. 
Si vous n’écriviez pas… 
Je cesse de fumer. 
Dans quel pays, hormis la Grèce, aimeriez-vous vivre ? 
Dans n’importe quel pays européen, hormis la Grèce. 
Votre héros préféré ?  
Alec Leamas, de The Spy who Came in from the Cold. 
Quel est le premier livre que vous avez acheté ? 
Les aventures de Tintin, Le lotus bleu. 
Comment êtes-vous devenu écrivain ? 
Ayant écrit un plaidoyer pour la paralittérature (Συνηγορία της παραλογοτεχνίας), c’était un passage à l’acte, en quelque sorte, de la théorie à la pratique. 
Où écrivez-vous ? 
Chez moi, en écoutant de la musique baroque. 
Le livre idéal ? 
Un essai de haute qualité littéraire. 
Le dernier livre que vous avez lu ? 
Récit 
Vasily Grossman : Life and fate. 
Essai 
Georges Minois : Histoire du rire et de la dérision. 
Poésie 
Emily Dickinson : The Soul selects her own Society. 
Pour vous le livre est….  
Jouissance. 
Qu’est-ce qui vous pousse à écrire ? 
L’irrationalité de l’actualité postmoderne et la superstition grecque. 
Trois mots pour votre pays :  
Cupidité – Agressivité – Mauvaise Foi. 
Trois mots pour la France : 
Liberté – Sagacité – Arrogance. 
Le Lexikopoleio (www.lepetitjournal.com/athenes) Mardi 10 décembre 2013 
 *Dans le cadre de son partenariat avec LePetitJournal.com d’Athènes, Grèce Hebdo publie des articles parus dans ce quotidien.

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