Il est relativement peu connu que le célèbre écrivain grec Nikos Kazantzakis (1883-1957) est passé les dernières années de sa vie à Antibes, cette jolie petite ville méditerranéenne qui lui rappelait Crète, son île natale. L’auteur de «la dernière tentation du Christ» et «Alexis Zorba», portés à l’écran avec un grand succès, a vécu dans différentes villes d’Europe avant de s’installer, avec sa femme Hélène, dans une petite maison au sud de la France en 1954. Cette petite maison, située dans le quartier “le safranier” à la vieille ville d’Antibes, est aujourd’hui à la vente.

Les fondations s’occupant de l’œuvre de l’écrivain et notamment la Société Internationale des Amis de Nikos Kazantzaki, la Fondation «Μusée Nikos Kazantzakis» en Crète, les Éditions Kazantzakis etc. ont uni leurs forces, afin de trouver les moyens d’acheter la dernière résidence antiboise de l’écrivain. Une délégation grecque visitera Antibes en Novembre pour avoir des contacts avec l’agence immobilière ainsi que les autorités municipales.

Au cours de son séjour à Antibes, Kazantzakis a écrit les œuvres les plus importantes de sa période mûre. C’est dans cette maison, le «cocon» comme il l’appelait, qu’il a écrit son autobiographie «Lettre au Gréco» et a traduit «L’Odyssée». C’est ici que Jules Dassin et Mélina Mercouri ont visité Kazantzakis en 1955 pour lui montrer le scenario/adaptation de son roman «Le Christ recrucifié».
Kazantzakis, l’écrivain grec le plus traduit au monde, est mort en 1957. Sur sa tombe en Crète est inscrite l’épitaphe, issue de son essai l’Ascèse et résumant sa pensée philosophique : «Je n’espère rien, je ne crains rien, je suis libre».

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