La Grèce à derrière elle un riche historique des présidences du Conseil Européeen dans la mesure où c’est la cinquième fois qui assume ce rôle depuis son adhésion à la CEE de jadis en 1981.
Εlle avait assumé la présidence de la CEE, pour la première fois, dans le deuxième semestre de 1983, juste deux ans après son adhésion et dans une période tumultueuse pour la Communauté. Τrois questions majeures telles que la rationalisation de la politique agricole commune (PAC), l’adoption d’une politique commune pour la recherche et la technologie et le maintien de la discipline fiscale, avaient alors causé des frictions entre les dix États membres de l’époque. Des désaccords persistants ont conduit à une impasse, ayant comme résultat la clôture du Sommet d’Athènes (4 décembre 1983) sans communiqué final.
La seconde présidence grecque de la CEE a eu lieu au deuxième semestre 1988. Une prise de conscience croissante autour des questions d’environnement, ainsi que de diffusion des nouvelles technologies, a amené à l’inscription de la protection de l’environnement ainsi que du développement du secteur audiovisuel de l’Europe, à l’ordre du jour du Sommet de Rhodes (2-3 décembre 1988). Le Conseil européen a examiné les perspectives de développement futur de la Communauté Européenne, ainsi que de sa place dans le monde, sur la base de l’expérience acquise par la mise en œuvre de l’Acte Unique Européen et dans le contexte des changements radicaux en cours dans l’ordre mondial, notamment dans le cadre des relations de l’Est –Ouest, quelques mois juste avant la chute du mur de Berlin.
Au moment de la troisième présidence, au premier semestre de 1994, le cadre institutionnel de la gouvernance du projet européen avait considérablement changé puisque le traité de Maastricht, établissant l’Union Européenne, venait d’entrer en vigueur. Pendant les troisième et quatrième présidences – cette dernière pendant le premier semestre de 2003- l’UE s’est élargie, avec l’adhésion de 13 nouveaux membres. Au Sommet de Corfou (24-25 juin 1994), le traité d’adhésion de l’Autriche, de la Finlande et la Suède a été signé, alors que le traité d’adhésion de Chypre, de la République tchèque, de l’Estonie, de l’Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de Malte, de la Pologne, de la République Slovaque et de la Slovénie – la plus large vague d’élargissement dans l’histoire de l’UE- a été signé dans une cérémonie à la Stoa d’Attalos au pied de l’Acropole, suite à un Sommet européen informel (16-17 avril 2003).
A la suite d’une décennie tumultueuse pour la région balkanique, la quatrième présidence grecque s’est clôturée avec la réunion du Conseil européen de Thessalonique et le Sommet des Balkans occidentaux, qui ont adopté ‘l’Agenda de Thessalonique’ : une série de mesures concrètes, montrant l’engagement de l’UE à la perspective européenne des pays des Balkans occidentaux. La présidence grecque de 2003 a été marquée par le défit de la guerre en Irak, alors que la Grèce elle-même était un centre d’intérêt international, comme elle se préparait pour les Jeux Olympiques d’Athènes de 2004.
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