L’éminent byzantiniste et grand ami de la Grèce André Guillou est décédé dimanche 20 octobre à Paris, à l’âge de 90 ans. Né le 18 décembre 1923, il a terminé ses études à l’École Nationale de Sartres et à l’École Pratique des Hautes Etudes. Il avait travaillé comme chercheur à l’Institut Dumbarton Oaks aux Etats-Unis et à l’Ecole Français d’Athènes. En retournant en France, il a été élu à la prestigieuse École des Hautes Etudes en Sciences Sociales où il a enseigné jusqu’à sa retraite et s’est distingué pour l’étude des archives de l’Histoire de Byzance.
Au public grec il est connu par son ouvrage « La civilisation byzantine» (1974), traduit en grec en 1996 (éditions Ελληνικά Γράμματα). L’ouvrage constitue l’une des premières approches qui présentent les aspects de la civilisation byzantine au public occidental, en soulignant la contribution de Byzance à la formation de la physionomie européenne.
Membre du Parti Communiste Français, il était très actif et fidèle à son engagement politique. Il avait collaboré avec Nikos Svoronos à l’étude des documents de Lavra du Mont Athos (Actes de Lavra, 1970), ainsi qu’avec l’autre byzantiniste de l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales Eleni Antoniadis-Bibicou. Primé par le gouvernement grec pour sa contribution à l’étude de la civilisation byzantine, il a été le premier non-Roumain président de l’Association Internationale d’Etudes du Sud-Est Européen.
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