Le 4e Sommet des pays du Sud de l’Europe s’est tenu mercredi après-midi à Rome, suite à une initiative grecque, avec la participation des chefs d’État et de gouvernement de la Grèce, de l’Italie, de la France, de l’Espagne, du Portugal, de Chypre et de Malte. Aux thèmes abordés lors du Sommet la gestion de la crise migratoire et des réfugiés, les dernières développements à l’échelle internationale et régionale, la protection des frontières externes et le renforcement de la sécurité, ainsi que la croissance et la réforme de la convention de Dublin.

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a indiqué que ce ne que si l’Europe change, qu’elle pourra avoir un avenir prometteur pour ses citoyens. Pour ce faire, il faudra, non seulement, prendre des initiatives audacieuses mais, en même temps, ne pas commettre les mêmes erreurs. L’année en cours peut devenir une année phare, qui va marquer la fin de la crise en Europe, a-t-il ajouté en notant toutefois que la question n’est pas seulement de sortir de la crise, mais de prévenir aussi l’éclatement d’une nouvelle crise en Europe.

A ce moment précis, on doit commencer à parler de l’Europe et de notre avenir commun, en employant non pas le langage de la crise, mais le langage de nos principes et valeurs communs, avec une vision pour les jours qui viennent pour les jeunes, pour l’avenir de l’Europe, a souligné Alexis Tsipras. Si il y a quelque chose qui manque de l’Europe d’aujourd’hui, ce ne sont pas les règles d’ajustement fiscal, ni leur application, mais les règles communes de solidarité et de convergence. ‘’Je pense, donc, qu’il est nécessaire d’approfondir la zone euro sur des axes de plus de démocratie et de cohésion sociale’’, a mentionné le Premier ministre grec dans une déclaration à la presse.

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Au sujet de la gestion de la crise migratoire, Tsipras a indiqué que les flux migratoires mettent à l’épreuve la capacité de l’Europe à gérer un défi mondial, mais aussi sa propre cohésion. Les pays du Sud, on doit œuvrer pour la mise en application d’une politique européenne d’immigration commune et efficace, qui mènera vers une gestion efficace des frontières et qui sera solidaire, surtout pour les pays qui rencontrent les plus grands flux.

A son tour, le Président de la République française, Emmanuel Macron, a affirmé que les 7 pays participant au Sommet partagent plus qu’une proximité géographique autour de la Méditerranée. Nous faisons face à de mêmes problématiques liées à cet héritage commun. Nous y apportons des réponses grâce au travail effectué au Med7. Cette réunion nous a permis des avancées concrètes sur ces trois sujets. Nous sommes à un moment où nous devons refonder l’Europe : une Europe plus unie et convergente, a-t-il ajouté.

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Dans le cadre du Sommet, Tsipras a eu mercredi après-midi une rencontre à Rome avec son homologue italien, Paolo Gentiloni. Au centre de leur discussion, la dynamique importante dans les relations bilatérales, la coopération énergétique, le gazoduc EastMed, les investissements italiens en Grèce et la coordination dans le cadre de l’UE.Gentiloni a noté que la Grèce et l’Italie sont deux pays ayant des performances économiques positives et que leur sortie de la crise est particulièrement importante pour l’ensemble de l’économie de la zone euro.

La déclaration commune est disponible en cliquant ici

 

Photos: Bureau de Presse du Premier ministre / Andrea Bonetti

 

m.o.

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