C’était la première étape de son dernier voyage en Europe. Barack Obama est arrivé ce mardi matin en Grèce pour y rencontrer le président Prokopis Pavlopoulos et le Premier ministre Alexis Tsipras. Ensuite, il a visité l’Acropole et son musée  et enfin  il a livré un discours historique sur la démocratie. La visite du président américain, Barack Obama, les 15 et 16 novembre, était  un événement d’une grande importance pour la Grèce et l’Europe, soulignent des sources gouvernementales, selon l’Agence Presse grecque ANA-MPA.  Le président américain, Barack Obama, a  adressé un double message depuis Athènes : la reconnaissance des sacrifices du peuple grec et une plaide pour l’allègement de la dette  au moment où la Grèce demande un accord sur ce sujet crucial.  Après avoir salué le gouvernement grec pour tout ce qu’il a réalisé jusqu’ici concernant la mise en œuvre des réformes nécessaires, M. Obama s’est référé  au “travail” qui reste encore à faire tout en soulignant  l’importance de donner de l’espoir au peuple grec.  
 
 
Allégement de la dette grecque, austérité et question chypriote sur l’agenda
 
« La seule austérité ne peut pas apporter  la prospérité », a souligné M. Obama devant le Premier ministre grec Alexis Tsipras, en ajoutant : «Il sera important, en ce qui concerne l’allègement de la dette et d’autres stratégies adaptées, d’aider les Grecs dans cette période d’adaptation. Nous croyons qu’une Europe forte, prospère et unie n’est pas seulement bonne pour les peuples de l’Europe mais aussi bonne pour les États-Unis », a affirmé Barack Obama.
De son côté, M. Tsipras a dit espérer que les efforts du peuple grec seront récompensés bientôt et qu’il y aura une évolution positive dans les questions importantes pour le pays en ce qui concerne les négociations sur le règlement de la  dette ainsi qu’une évolution positive sur  la question chypriote pour laquelle tous espèrent en un règlement juste et viable. « L’heure est venue d’honorer ce à quoi a droit la Grèce » a souligné  M. Tsipras lors de la conférence de presse commune avec M. Obama. 
Le président de la République grecque, Prokopis Pavlopoulos, a remercié le président des États-Unis, Barack Obama, pour son soutien à la Grèce et au peuple grec en ces moments, a-t-il dit, où le pays est confronté à une crise profonde. M. Pavlopoulos a également exprimé sa certitude que le prochain président des États-Unis, Donald Trump, poursuivra une politique dans la même direction en rappelant les enjeux importants pour la Grèce, notamment la question chypriote, mais aussi la question du nom de l’ancienne République yougoslave de Macédoine.
Le président de la ND, Kyriakos Mitsotakis, a eu aussi une rencontre avec le président américain, Barack Obama. Dans une déclaration, M. Mitsotakis a indiqué que la visite de Barack Obama constitue sans conteste un événement majeur pour la Grèce, en informant avoir eu l’occasion lors de sa rencontre en tête-à-tête de le remercier sincèrement pour son amitié et son soutien à la Grèce à ces moments cruciaux.
 
Obama tsipras copyright Andrea Boneti nice
 
Discours historique sur la démocratie
 
Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a achevé mercredi sa visite à Athènes par un discours très fort prononcé à la Fondation de la Culture Stavros Niarchos  “Je remercie le premier ministre, Alexis Tsipras, pour être venu ici aujourd’hui avec tellement de jeunes, l’avenir de la Grèce (…) J’exprime ma reconnaissance pour tout ce que la Grèce a offert (…) Les Etats-Unis sont reconnaissants aux Grecs de leur amitié”, a soulignéle président Obama au début de son discours, avant d’ affirmer qu’il voulait que son dernier déplacement à l’étranger, en tant que président, soit en Grèce.  Dans son discours historique depuis Athènes “le berceau de la démocratie” Barack Obama a constaté que les inégalités sont “l’un des plus grands défis” pour les démocraties modernes. Les inégalités “à la fois entre pays et au sein même des pays”, nourrissent “un profond sentiment d’injustice”, a souligné M. Obama au dernier jour de sa visite en Grèce. “Les idées de la Grèce antique ont inspiré les pères fondateurs des États-Unis quand ils voulaient atteindre une démocratie,” a ajouté Obama.
 
Obama acropole copyright Pete Souza
 
Immigration
 
Le monde est « reconnaissant » à la Grèce « pour sa compassion humanitaire, et la manière dont elle a géré la crise des réfugiés », a affirmé le président américain, en ajoutant qu’« il est important de ne pas laisser un pays seul porter l’entier fardeau de ces défis ». C’est aussi ce qu’a souligné le président grec Prokopis Pavlopoulos, qui a indiqué de son côté espérer que la bonne relation qu’il entretenait avec le président Barack Obama se poursuivra avec son successeur, le futur président américain Donald Trump.
 
Le président continue son voyage en Allemagne où il s’est entretenu avec la chancelière allemande Angela Merkel, avant d’en terminer par le Pérou pour y assister au sommet de l’Apec.
 
VIDEOS
 
 
 

TAGS: Grèce