Une installation en tant que forme d’expression artistique met en scène des éléments porteurs de divers types d’information. Le peintre Alekos Levidis fait recours à ce type d’expression artistique pour parler de manière discrète de Palmyre et de sa catastrophe récente. Selon Paul Veyne, «Palmyre est le monument le plus somptueux qui ait été dégagé par des fouilleurs avec Pompéi, près de Naples, et sur la côte turque, l’immence ruine d’Ephèse». Αctuelle victime de la barbarie terroriste, le site archéologique greco-romain considéré comme  «la Vénice du désert» est à l’ origine de l’ inspiration de Levidis. Celui-ci fasciné par le croisement fécond entre l’art hellénistique et romain de l’Orient a mis sur place des objets authentiques et faux réunis au cours d’une visite effectuée en 1982.

D’autres se sont rajoutés au fil du temps de sa part, fruit de sa propre sensibilité et de ses inspirations issues des souvenirs de Palmyra. Toutefois ces objets témoignent d’une perturbation visible, d’un manque de sérénité dû sans doute à l’écho par les actes de barbarie perpetrés, les décapitations de masse et  l’odeur du sang. Εn mettant ces objets entre les vestiges romains exposés au Musée, Levidis invite le visiteur à reflechir sur l’ actualité épineuse de nos jours.

L’installation sera disponible au public jusqu’ au 25 septembre [Musée Benaki].

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