Après la demande, la semaine dernière, du gouvernement grec à ses partenaires européens d’extension du financement européen et d’intenses négociations à Bruxelles, l’Eurogroupe réuni vendredi dernier (20/2) a accepté de donner à la Grèce une prolongation de quatre mois sur son programme de prêts, sous la condition qu’elle présente une liste de réformes. Après la rédaction et la reformulation et après plusieurs heures de discussions avec des fonctionnaires à Bruxelles visant à concrétiser un ensemble de mesures acceptables pour les deux parties, le gouvernement d’Athènes a envoyé une liste définitive des actions mardi matin 24/2 aux ministres des Finances de l’Eurogroupe.
Finalement l‘Eurogroupe a accordé officiellement le feu vert à la liste des réformes présentées par la Grèce, après sa réunion par téléconférence le même jour 24/2. Dans un communiqué, a indiqué avoir discuté de la première liste des réformes présentée par les autorités grecques sur la base de l’accord actuel, laquelle sera exposée de manière plus spécifique et sera convenue avec les autorités au plus tard d’ici la fin avril. Selon le communiqué, “les institutions nous ont donné leur première évaluation conformément à laquelle elles considèrent que la liste des mesures est suffisamment complète afin de constituer un point de départ crédible pour l’achèvement réussi de l’évaluation. Par conséquent, nous avons convenu de procéder aux procédures nationales en vue d’obtenir une décision finale en ce qui concerne la prorogation jusqu’à quatre mois de l’Accord principal de Facilité de Financement de la Grèce”, a poursuivi l’Eurogroupe».La prochaine étape sera pour les parlements nationaux d’approuver.
Selon la liste envoyée par le ministre des finances Yianis Varoufakis, les principales priorités du gouvernement sont les suivantes: révision de la TVA, lutte contre la contrebande de tabac et de carburant afin de percevoir des impôts; poursuivre l’assainissement budgétaire en effectuant des inspections et des réductions de dépenses, hors salariales, dans le secteur public; examiner les privatisations sans affecter ou annuler celles qui sont déjà terminées ; et de répondre à la crise humanitaire. La réduction de l’excédent primaire demandée donnera à la société un espace de respiration et peut aider à relancer l’économie, selon le gouvernement.