Le marbre, élément essentiel des arts et de l’architecture, est lié à la culture et à la civilisation grecque surtout en tant que témoin de la mémoire historique qui, à chaque instant, à chaque endroit du pays, nous renvoie directement vers le passé, à travers les œuvres d’arts et les somptueux vestiges de l’Antiquité.
Ce matériau introduit aujourd’hui partout dans le monde a constitué le noyau de l’expression de la créativité des Grecs anciens. Le marbre blanc était surtout utilisé en raison de sa surface singulière qui peut devenir polie et lisse ainsi que de sa consistance translucide et cristallisée.
Le marbre blanc de l’ile de Paros est le plus fameux pour sa luminosité et sa transparence puisque la lumière peut pénétrer dans la matière de 6-7 centimètres jusqu’à 30 centimètres avant d’être réfléchie de nouveau. Le marbre de Paros a donné naissance à certains chefs-d’œuvre de l’Antiquité, comme la Venus de Milos, l’Hermès de Praxitèle, la Victoire de Samothrace, le temple de Zeus à Olympie, le mausolée d’Halicarnasse, ou encore aux premières œuvres en marbre de l’époque néolithique de la civilisation des Cyclades, qui ont tant inspiré l’art contemporain. On peut admirer une dizaine d’œuvres de cette civilisation aux musées de Naxos et de Paros et bien sur au Musée d’Art cycladique à Athènes.
D’autres œuvres célèbres ont été sculptées sur le marbre de Paros telles que la Vénus Médicis (galerie des Offices à Florence), la Diane de Versailles, la Vénus du Capitole (musées du Capitole), la Pallas de Velletri (Louvre), l’Ariane endormie (dite aussi Cléopâtre mourante, au musée Pio-Clementino) ou encore la Junon du Capitole (Rome). On trouve également des inscriptions en marbre de Paros, comme la Chronique de Paros, découverte sur l’île du même nom.
Le mot marbre est dérivé du grec ‘marmaros’ qui signifie « pierre resplendissante ». Cette pierre a été utilisée par les plus grands artistes et architectes du monde grec, avant d’être reprise par le monde romain et l’utilisation courante de nos jours. Le marbre pentélique, dont les carrières sont situées sur le mont Pentelès près d’Athènes, est surtout connu puisqu’il a servi à la construction des grands temples de l’Acropole et notamment le Parthénon.
Les anciennes carrières existent encore sur le mont Pentelès et c’est le même marbre qui est utilisé aujourd’hui pour les grands travaux de restauration des monuments de l’Acropole et surtout du Parthénon. Le marbre pentélique était aussi utilisé pour la construction de grands bâtiments néoclassiques d’Athènes comme l’Académie d’Athènes, la Bibliothèque nationale ou encore pour la reconstruction du Stade panathénaïque, où se sont produits les premiers Jeux Olympiques de 1896.
La Grèce est encore aujourd’hui très riche en quantité de marbre et à côté des anciennes carrières du Pentélique, de Thasos, de Naxos et de Paros, de nouvelles carrières sont exploitées, surtout en Grèce du Nord, en Macédoine et en Thrace. La Grèce possède une grande variété de marbre blanc, d’une grande qualité. Il existe également d’autres couleurs, clairs ou sombres comme le gris, le beige, le rouge, le rose, le vert et bien d’autres avec des formes variables… Au cours des dernières années, la production nationale annuelle de produits en marbre a dépassé 1,4 million de tonnes, et la Grèce a exporté 75-80% de la production totale de produits en marbre (dans le monde).
On peut trouver aujourd’hui du marbre grec un peu partout dans le monde comme par exemple aux Etats-Unis où il a été utilisé pour la décoration du monument consacré au Président Américain, John F. Kennedy.
Le marbre sert également de matériau de base pour la construction de maisons contemporaines. Un nouvel immeuble au quartier Petralona d’Athènes est en cours de construction avec l’utilisation de blocs de marbre brut. La maquette est impressionnante et quand au résultat final ceci est attendu pour l’été 2017.
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