Les juifs grecs situés surtout au nord du pays ont payé leur propre lourd tribut au cours de la deuxième guerre. Plus particulièrement, à Salonique 96% de la communauté juive a été conduite aux camps de concentration: sur 46.091 Juifs, seuls 1950 ont pu survivre.
Hier, Journée de Commémoration des Martyrs et des Héros Grecs-Juifs de l’Holocauste, le Président de la République Prokopis Pavlopoulos a érigé un monument à quelques metres des Tuilleries, à Athènes pour la mémoire des «Justes parmi les Nations» là où autrefois battait le cœur de la communauté juive. L’expression «Juste parmi les Nations» est une expression biblique tirée du Talmud. Force est de constater que 328 Grecs appartiennent à cette catégorie.
Le président du conseil central israélite de Grèce Moysis Konstantinis a précisé au cours de la cérémonie que les Grecs qui au risque de leur propre vie ont approrté leur soutien aux Juifs en danger étaient des cadres de l’Administration Publique, des membres du clergé et des simples citoyens qui fournissaient les Juifs avec des faux papiers et des noms chrétiens parmi d’autres actes de solidarité.
Un autre évenement a été prévu au centre culturel «Monde Grec» (Ηellinikos Kosmos) en présence du ministre de l’éducation Nikos Filis et 7 survivants du Shoah parmi les 23 qui sont actuellement en Grèce. L’un d’ entre eux, Isaak Mizan, agé de 88, a mis l’accent sur le fait que le débat public devrait également affecter tous ceux qui ont collaboré, trahi ou choisi la voie du silence.