Scientifique, critique littéraire, écrivain et traducteur, Démosthène Kourtovik est né en 1948 à Athènes. Il a fait des études de biologie à Athènes et à Stuttgart. En Pologne il a fait un doctorat sur l’évolution de la sexualité humaine au cours des âges – une matière qu’il a ensuite enseignée à l’université de Crète, en même temps que la sexualité dans l’art. Dans les années ’70, il est co-fondateur, metteur en scène et acteur de la ‘Scène ouvrière grecque de Stuttgart’.
Jusqu’à présent, il a publié 7 romans, ainsi que plusieurs nouvelles, essais et critiques littéraires. Ses œuvres ont été traduites en plusieurs langues. En français, on trouvera deux de ses romans: La Poussière des étoiles (Editions Hatier, 1994) et La nostalgie des dragons (Actes Sud, 2004). Dans La Poussière des étoiles, Kourtovik réussit à examiner la relation entre ‘être’ et ‘paraître’, relation qui se forme à travers le psychisme et le tempérament de chacun d’entre nous. Selon la revue Livres Jeunes Aujourd’hui, ‘‘iI faut toute l’adresse de l’auteur pour que le lecteur arrive à s’y retrouver. Les notations psychologiques sont fines, les atmosphères bien rendues, le style vivant et subtil: une affabulation savamment construite sur le temps qui passe et la nostalgie’’.
Dans La nostalgie des dragons, le héros est un vieux paléontologue, un professeur farfelu, qui, flanqué d’une séduisante policière, est lancé sur les traces d’une momie recherchée par de différentes sociétés secrètes. D’après le Monde, ‘‘l’enquête nous embarque dans une Europe pétrie de contradictions, du rationalisme dogmatique à l’irréalisme le plus extrême’’. Dans ce roman, Kourtovik ‘‘s’est amusé à emboiter les genres littéraires: roman philosophique, polar gothique, thriller métaphysique’’. C’est une œuvre ambitieuse qui nous surprend par la facilité avec laquelle son auteur sait transmettre son étonnant savoir. La nostalgie des dragons est, selon Le Soir, ‘‘un dynamitage en règle des conventions du thriller d’espionnage, farci de parodies médiatiques (reportage, émission télévisée). Kourtovik prend un malin plaisir à compliquer le suspens.’’ D’Athènes à Gênes, Copenhague, Berlin, et jusqu’au cœur des Balkans, au fil d’une enquête qui mêle coups de théâtre, rencontres étonnantes et découvertes anthropologiques, les protagonistes croisent les témoins et acteurs d’un monde en déroute qui a vu s’écrouler ses utopies en même temps que le mur de Berlin. Dans la science ou dans le pouvoir, chacun cherche désespérément un sens à donner à sa vie – ou à sa mort.