Un accord a été atteint sur la soutenabilité de la dette publique grecque entre la Grèce et ses créanciers internationaux (l’UE, le FMI et la BCE), lors d’une réunion marathon de l’euro-groupe à Bruxelles, le lundi 26 novembre. Les ministres des Finances de la zone euro se sont mis d’accord sur une formule pour réduire la dette grecque à 124% du PIB en 2020.
Suite à douze heures de délibérations, l’euro-groupe et le FMI ont abouti à une série de mesures visant à réduire immédiatement la dette grecque par 20%, puis la mettre sur une voie de réduction progressive afin qu’elle atteigne le 110% du PIB d’ici 2022.
Les ministres ont convenu de baisser de 100 points de base le taux d’intérêt sur les prêts bilatéraux accordés à Athènes en 2010, d’allonger de 15 à 30 ans la durée des prêts consentis par les pays-membres et le FESF, ainsi que d’accorder un moratoire de 10 ans à la Grèce pour le paiement de ses intérêts sur les prêts du FESF.
Il a également été décidé que la BCE reverserait les profits qu’elle a réalisés sur les obligations souveraines grecques qu’elle a achetées à prix réduits. Enfin, l’euro-groupe a décidé de financer le rachat par la Grèce de ses propres obligations détenues par les investisseurs privés à un taux fixe.
Les pays-membres ont réitéré leur engagement à fournir un soutien financier adéquat tout au long et au-delà du programme de redressement économique, tant que la Grèce se conforme à ses obligations. L’euro-groupe a également salué les mesures déjà prises par les autorités grecques pour assurer la correction des dérapages budgétaires.
L’accord ouvre la voie pour le remboursement progressif de la prochaine tranche de l’aide financière à la Grèce. Athènes recevra 43,7 milliards d’euros en plusieurs tranches – un premier versement de 34,4 milliards d’euros (10,6 milliards pour le financement budgétaire et 23,8 milliards en obligations du FESF destinés à la recapitalisation des banques), ainsi que 9,3 milliards au cours du premier trimestre de 2013.
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