La monnaie constitue le moyen d’échange par excellence, ce qu’on appelle l’ ‘’équivalent général’’. Mais la monnaie constitue aussi un texte porteur des significations qui nous parlent d’une époque, d’un peuple, d’une ou plusieurs identités.
L’exposition ‘’ Les mots et les monnaies. De la Grèce antique à Byzance ’’, co-réalisée par le Musée Benaki d’Athènes et la Fondation Martin Bodmer à Genève, ouverte au public jusque le 17 mars, nous invite à un voyage dans l’espace et dans le temps. Les pièces présentées (des monnaies du Ve siècle avant J.-C. au XVe siècle de notre ère) esquissent les étapes de près de vingt siècles d’histoire, de la Grèce ‘’inventant’’ la démocratie à la gloire puis au déclin de Byzance.
Les hommes ont représenté sur les pièces leurs dieux et leurs seigneurs, les planètes et les cités, les héros et les légendes. En faisant dialoguer monnaies de cuivre et textes de la littérature occidentale, l’exposition présentée à la Fondation Martin Bodmer laisse entendre les questionnements fondamentaux inscrits silencieusement sur ces modestes objets : affirmation de l’identité grecque, mais aussi confrontation avec l’altérité, lien avec le sacré et la foi, transmission de sa culture et de ses valeurs…
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