Cœur, mon cœur sans espoir, toi que les maux assiègent, 
Résiste et défends-toi, sache éviter les pièges, 
Et si tu vaincs, n’exulte pas, sois sans orgueil ; 
Mais, vaincu, ne va pas gémir menant ton deuil. 
Supporte les malheurs et accepte les joies, 
Puisque c’est le destin de toute créature 
Et le rythme alterné de l’humaine aventure… 
 
Traduction de Marguerite Yourcenar, dans «La Couronne et la Lyre : poèmes traduits du grec», éditions Gallimard, 1979.
Peinture: Georgios Golfinos, “Sans titre”, 1982. Source: nikias.gr

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