Des statues, bustes, héros, colonnes et autres monuments publics liés à la Révolution grecque sont enregistrés dans le programme de recherche «Lieux de mémoire de la Révolution grecque, XIXe-XXe siècle».

Centré sur Athènes et cinq autres villes emblématiques de l’histoire de la Guerre d’Independence  (Tripoli, Patras, Nauplie, Messolonghi, Ermoupolis), le projet, constamment enrichi, donne la possibilité de naviguer une base de données numérique et “voyager” via une carte dans les villes de Grèce et ses monuments.

Le programme, développé dans le cadre du cycle  “1821-2021 | 200 ans depuis la révolution grecque: Histoire – Archives – Mémoire ” de la Fondation du Parlement grec,  en collaboration avec le Centre de recherche en histoire moderne (KENI) de l’Université Panteion est accessible sur le site: https://topoimnimis.keni.gr

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Le jardin des Héros (Missolonghi) Source

Selon la responsable du programme,  Christina Koulouri (professeure d’histoire moderne et contemporaine de l’Université Panteion), le programme vise à contribuer à la connaissance autour de la mémoire de la Révolution grecque ainsi que ses empreintes dans l’espace public.

Plus précisément, le but du programme est de mettre en évidence la voie de la monumentalisation de la Révolution grecque à travers  l’étude de monuments publics  érigés à Athènes, Tripoli, Patras, Nauplie, Messolonghi et Ermoupolis depuis la fondation de l’État grec, en 1830, jusqu’à aujourd’hui.

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Des figures emblématiques de la Révolution grecque, de gauche à droite: Dimitrios Ypsilantis, Manto Mavrogenous, Markos Botsaris, Nikolaos Kasomoulis, Alexandros Mavrokordatos, Georgios Kountouriotis. Source

Les monuments sont traités en tant que témoins secondaires des événements historiques mais aussi comme des sources primaires de l’époque de leur création dans l’espace public. Un des axes de la recherche concerne les conditions dans lesquelles les monuments sont érigés, à savoir qui a décidé sur leur construction et leur placement, qui a pris en charge le coût de l’œuvre d’art, qui était le sculpteur et comment il a été sélectionné etc.

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Des sculpteurs de munuments publics en Grèce, de gauche à droite:  Jean Alexandre Joseph Falguière (FR), Nina Embirikou (GR), Henri-Michel-Antoine Chapu (FR), Sir Francis Legatt Chantrey (GB), David d’Angers (FR).   Source

Un autre axe concerne le symbolisme du monument et sa réception par le public de la ville. L’équipe de recherche a utilisé un large éventail de sources allant du matériel  des Archives générales de l’État aux archives municipales, des publications de presse de l’époque, des photographies d’archives et contemporaines, ainsi que des documents audiovisuels. Se compose ainsi dans son ensemble le matériel de documentation des monuments, disponible sur le site. L’ouvrage comprend également des notices biographiques des personnages honorés de 1821 et d’autres personnes liées à la construction des monuments identifiés.

En concluant, la section “1821 – Lexique” comprend trois catégories thématiques (a.personnes – groupes, b.institutions – organes – assemblées – actes diplomatiques, c: conflits terrestres et navals) couvrant la période 1821-1832. 

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M.V.
 

TAGS: architecture | Grèce | histoire